L’Esmad s’en prend aux manifestants colombiens et blesse plus de 200 d’entre eux

Edited by Reynaldo Henquen
2021-05-27 10:00:59

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Bogota, 27 mai (RHC) Au moins 236 personnes, dont des jeunes, des femmes et des enfants, ont été blessées lors d’une nouvelle journée de répression par l’Escadron mobile antiémeutes (Esmad) de la Police nationale, contre la Grève Nationale en Colombie.

Selon des récits d’activistes humanitaires et diffusés par des médias indépendants, dans le secteur d’Usme, dans le sud de Bogota, la capitale du pays sud-américain, la répression policière a fait dans la nuit du mercredi 185 blessés.

Dix-huit d’entre eux souffriraient de blessures par balle, cinq ont été touchés par des grenades étourdissantes, dont un, un jeune homme, aurait perdu la vie.

L’agence de communication Colombia Informa a indiqué sur son compte Twitter que l’offensive d’éléments de l’Esmad dans le quartier Chicalá, près du Portal Resistencia, à Bogota, a fait plus de 25 blessés.

L’Esmad a également attaqué mercredi des citoyens dans le secteur de Terranova, municipalité de Jamundí, dans le sud-ouest du département de Valle del Cauca. À ce jour, 26 personnes ont été blessées, selon des sources hospitalières.

Des scènes similaires ont été vécues ce mercredi à Bucaramanga, chef-lieu du département de Santander, où l’Esmad a lancé des gaz lacrymogènes et des coups de feu contre des manifestants, avec un bilan encore non déterminé de blessés et de détenus, selon des organismes de droits humains

La population colombienne a commencé le 28 avril dernier une Grève Nationale contre les politiques néolibérales imposées par le gouvernement du président Ivan Duque, et à la recherche d’un modèle sociopolitique qui contribue à faire cesser la violence et diminuer l’inégalité sociale dans la nation

Depuis ce jour et jusqu’au 25 mai, 3155 cas de violences policières ont été signalés, 955 victimes de violences physiques de la part de la force publique et 43 victimes d’homicides, qui auraient été commis par la police, selon un recensement effectué par l’organisation non gouvernementale (ONG) Tremblements.

Tremblements a signalé 1388 arrestations arbitraires de manifestants, 595 interventions violentes, 46 lésions oculaires, 165 tirs d’armes à feu par la police et 22 violences sexuelles.

 

Source Telesur



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