Bogota, 3 juin (RHC) L’Organisation Non Gouvernementale (ONG) Temblores a révélé ce mercredi un rapport qui recense 3 mille 789 cas de violence perpétrés par la force publique contre les manifestants, qui descendent dans les rues des villes colombiennes depuis 37 jours.

Le rapport actualisé qui couvre la période allant du 28 avril dernier, date du début de la grève nationale, au 31 mai dernier, indique que parmi les cas de violence policière, 1 248 sont victimes de violences physiques, 1 649 arrestations arbitraires, 705 interventions violentes et 45 homicides qui auraient été commis par des membres de la force publique.

En outre, le document de Temblores fait état de 65 victimes de lésions oculaires, 187 cas de coups de feu, 25 cas de violence sexuelle et six cas de violence liée au genre.

L’ONG signale l’utilisation d’armes meurtrières par des agents de l’Unité mobile antiémeute (ESMAD) contre les manifestants, "nous avons enregistré 20 cas d’utilisation de lances-grenades Venom par l’ESMAD, y compris dans des lieux résidentiels, ainsi que des tirs horizontaux de cette arme", dénoncent-ils.

"En outre, nous avons enregistré au moins 17 cas d’interventions violentes où la force publique a lancé des gaz lacrymogènes périmés ", précise Temblores.

Au sujet de la décision du président colombien Iván Duque de déployer davantage de membres de l’ESMAD et de l’armée, l’ONG rejette l’agression physique et la persécution des manifestants qui exigent un changement de modèle sociopolitique, qui contribue à faire cesser la violence et à réduire les inégalités sociales dramatiques.

"Nous espérons que les entités compétentes enquêteront efficacement tant sur les civils armés que sur les policiers impliqués dans des actes de violence (...) Nous attendons des déclarations de rejet de la présence de civils armés aux actes de répression", souligne le rapport de Temblores.

Source Hispan TV