La répression brutale de l’Esmad laisse un mort et des dizaines de blessés en Colombie

Edited by Reynaldo Henquen
2021-06-10 08:51:42

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Bogota, 10 jun (RHC) Une nouvelle journée de répression par la force publique a eu lieu la nuit dernière dans plusieurs villes de Colombie, avec un bilan préliminaire d’un mort et plus d’une demi-centaine de blessés, le 43ème jour de la Grève Nationale qui est en marche dans le pays sud-américain.

Des éléments de l’escadron mobile antiémeute (Esmad) de la police nationale ont lancé des gaz lacrymogènes sur des manifestants dans le secteur d’Andrés Sanín, dans la ville de Cali, dans le sud-ouest de la Colombie, faisant au moins un mort et plus de 35 blessés, en accord avec les médias locaux.

Dans la ville de Medellin, dans le nord-ouest de la Colombie, une mobilisation a eu lieu, qui a été réprimée dans la nuit par les forces de sécurité, avec un premier bilan de 23 blessés, la plupart par brûlures, lacérations et asphyxie, selon Twitter, le média Colombia Informa.

Dans le secteur de Yomasa, dans le sud de Bogota, la capitale du pays, la force publique a attaqué la population qui manifestait, faisant plusieurs blessés, selon les allégations de la communauté.

Le Réseau contre l’abus d’autorité (@RedAbuso) a dénoncé, de son côté, que dans la nuit la mission médicale installée à proximité du Portal Américas, également à Bogota, a été agressée par balles. Des actes répressifs ont été mis en scène dans la zone capitale de Suba et dans les centres urbains de Popayán, Pasto, Bucaramanga, entre autres secteurs colombiens.

Au cours du mercredi, une grande journée de mobilisation s’est déroulée, où Bogota a été le théâtre de la rencontre de plusieurs secteurs qui exigent du gouvernement du président Ivan Duque qu’il mette fin à la répression des protestations sociales.

Une mission d’un organisme international de défense des droits de l’homme a été envoyée dans le pays jusqu’à ce jeudi pour recueillir des informations sur les nombreuses dénonciations de citoyens dénonçant des actes de violence de la part des forces de sécurité de l’État.

Le président colombien a déclaré sur son compte Twitter que "les blocages de voies portent atteinte aux droits de l’homme et nous devons les rejeter. Certains veulent instituer cette pratique comme mécanisme de pression. Ceux qui cherchent à attirer l’attention de l’État, soumettent le même État et la société à un processus d’extorsion"

 

(Telesur)



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