Brasilia, 17 juin (RHC) L’ancien président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva a soutenu les manifestations de samedi prochain contre l’administration du président Jair Bolsonaro qui, a-t-il affirmé, seront un appel à protester contre la mauvaise gouvernance et le génocide par Covid-19.
Convoqués par des mouvements sociaux et populaires, les événements du 19 juin sont programmés dans au moins 319 villes de tout le pays, centrés sur le manque de vaccins anti-Covid-19 et sur l’absence de réponses à la crise économique et à la faim.
'La société a commencé à bouger', a indiqué le fondateur du Parti des travailleurs (PT) lors d’une interview accordée à une émission de la radio Jovem Pan, dans laquelle il a indiqué que sa participation aux manifestations n’était pas prévue.
Ma participation ne peut être exploitée par les médias qui diraient sûrement : Lula a manipulé le mouvement et l’a transformé en pièce de campagne, a-t-il précisé.
Il a rappelé la préoccupation des manifestants avec les mesures de précaution dans les mobilisations sur lesquelles les organisateurs ont mis l’accent.
'Tout le monde porte un masque, la plupart avec de l’alcool gel. Même s’ils sont dans la rue, les gens aiment leur vie et se protègent. Une différence substantielle avec l’attitude du président Bolsonaro, qui ne met pas de masque et nie effectivement le vaccin comme solution. Nous voulons construire le Brésil, a-t-il répété.
Au cours de l’entretien, l’ancien dirigeant a répondu à de nombreuses questions et il a expliqué qu’il n’y avait pas de polarisation idéologique dans le pays.
'C’est une polarisation entre la société brésilienne démocratique et une petite partie des miliciens qui servent Bolsonaro', a-t-il noté.
Il a dit que 'aujourd’hui vous avez un fasciste au pouvoir, un génocidaire, qui ment tous les jours', qui lutte contre la démocratie.
Un citoyen, a-t-il ajouté, 'utilise de fausses nouvelles. Son plaisir est de dire des mensonges, de faire des provocations, de manquer de respect aux personnes' et 'malheureusement, il a encore une partie de la société, qui n’est pas majoritaire', a-t-il souligné.
En ce qui concerne les mouvements politiques, l’ancien dirigeant ouvrier a affirmé qu’il cherchait des personnes qui voulaient construire un programme pour réparer le Brésil.
Une fois de plus, il a été interrogé sur sa candidature aux élections de 2022 et il a dit une fois de plus qu’il était temps pour d’autres luttes, comme l’augmentation des aides d’urgence, le crédit aux petits entrepreneurs et l’investissement dans les infrastructures.
'Pour que je sois candidat, il faut que les partis le veuillent, que mon parti, le Parti des Travailleurs, le veuille et que je sois en très bonne santé, parce que je ne vais pas jouer avec le peuple brésilien, et il est nécessaire de construire un éventail de soutiens dans les états', a souligné.
Source Prensa Latina