Mexico, 30 août (RHC) Le président du Mexique, Andrés Manuel López Obrador, a insisté sur le fait que les États-Unis et le Canada doivent investir en Amérique centrale pour arrêter la migration des sans-papiers.
López Obrador a mentionné son programme d’aide aux agriculteurs "Sembrando vida" (Semant la vie), qui emploie 420 000 personnes et nécessite un investissement annuel de 1,3 milliard de pesos, soit environ 64,3 millions de dollars.
"Que les États-Unis et le Canada ne peuvent pas faire la même chose au Guatemala, au Honduras, au Salvador ?" Lopez Obrador s’est présenté lors d’un événement public dans l’état du Chiapas du sud.
"Oui, nous allons continuer à contenir (la migration irrégulière), mais il faut chercher des solutions de fond, structurelles", a ajouté le président de gauche, en insistant sur le fait que les Centraméricains "qui fuient leur pays le font par nécessité".
Pour freiner la migration illégale, le gouvernement mexicain a déployé 27562 hommes des forces armées sur ses frontières sud et nord.
Des agents de la Garde nationale et de l’Institut national des migrations (INM) ont mis en place samedi dernier dans la municipalité de Huehuetán, au Chiapas, à la frontière avec le Guatemala, une opération visant à arrêter le passage de quelque 700 migrants.
Avec des boucliers antiémeutes, les policiers ont arrêté "environ 40" migrants, tandis que les autres ont continué leur chemin vers le centre du pays et la frontière avec les États-Unis, a déclaré à l’AFP une source de la Garde nationale, qui a affirmé que l’un des véhicules officiels a été vandalisé.
Le nombre de détentions de sans-papiers, y compris de mineurs non accompagnés, a battu un record en 15 ans en avril dernier à la frontière entre les États-Unis et le Mexique. Sur les 178600 personnes interceptées, 82 % venaient du Mexique et d’Amérique centrale.
Mercredi dernier, la Cour suprême des États-Unis a rétabli une politique migratoire qui obligeait les demandeurs d’asile à attendre au Mexique leur rendez-vous devant les tribunaux. Le président américain Joe Biden avait suspendu cette mesure.
(AFP)