Nations Unies, 30 septembre (RHC) Le secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a souligné les défis importants auxquels est confronté aujourd’hui le processus de paix en Colombie pour se consolider à long terme, comme la violence qui prévaut, avec 43 défenseurs tués cet été.

La présence de l’État doit être renforcée pour mettre un terme à ces agressions, selon le dernier rapport du secrétaire général sur la question, publié sur le site officiel des Nations Unies.

Selon ce rapport, qui couvre la période du 26 juin au 24 septembre 2021, 14 ex-combattants des Forces armées révolutionnaires de Colombie-Armée populaire (FARC-AP) ont été tués ce qui porte à 292 le nombre de morts depuis la signature de l’Accord de paix, il y a cinq ans.

La mission de l’ONU dans ce pays a également enregistré une 'détérioration importante de la sécurité' des ex-guérilleros à Cauca, Nariño et Valle del Cauca.

Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme a reçu des informations faisant état d’assassinats de 43 défenseurs, soit 158 en 2021.

En outre, 11 massacres ont été documentés, laissant 38 victimes et 16 autres sont en cours de vérification, indique le site d’information numérique de l’ONU.

Récemment, le président du parti colombien Comúnes, Rodrigo Londoño, a déclaré que le respect par l’État du processus de paix n’a pas été comme prévu parce que pendant que les ex-combattants des FARC-AP respectent  l’accord, 285 signataires de ce document ont été assassinés 'au milieu d’une impunité évidente'.

Malgré les difficultés, la paix n’a pas de marche-arrière, a écrit Rodrigo Londoño,  l’ancien combattant, sur son compte sur son compte officiel Twitter.

Bien qu’il n’y ait des progrès ni dans la Réforme Rurale Intégrale ni dans la Substitution des Cultures d’Usage Illicite et la réinsertion communautaire d’anciens guérilleros laisse beaucoup à désirer, a-t-il fait remarquer-, Communes -né en tant que parti des FARC, la lutte pour la mise en œuvre intégrale de l’Accord de paix se poursuivra.

Pour sa part, le Gouvernement colombien s’efforce de projeter une image de succès dans ses programmes de mise en œuvre de l’accord, malgré les nombreuses plaintes et revendications des citoyens et des organisations politiques et sociales.

Source Prensa Latina