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La Paz, 22 oct (RHC) La Bolivie a présenté à l’Organisation des États Américains (OEA) les résultats d’enquêtes qui démentent une fraude présumée aux élections de 2019, alléguée par des opposants, a rapporté une source diplomatique.

Hector Arce, ambassadeur à l’OEA, a ajouté que des chercheurs reconnus, opposés au récit de fraude lors des élections, ont présenté leurs rapports lors d’une réunion académique au siège de l’organisation à Washington.

La réunion d’experts en face-à-face, sous la rubrique 'Qu’est-il arrivé à la fin des élections de Bolivie en 2019? Des experts partagent ses conclusions', a analysé en détail ces études, qui démontrent l’absence de fraude dans les suffrages, a-t-il ajouté.

L’ambassadeur à l’OEA a ajouté que l’exposé des enquêtes montre clairement l’absence de 'manipulation malintentionnée » des résultats électoraux selon l’Agence bolivienne de l’information (ABI).

Plus on travaille à la recherche de la vérité, mieux nous défendrons et renforcerons notre démocratie, a dit le diplomate, faisant allusion au coup d’État de droite de 2019 qui a chassé du pouvoir le président constitutionnel Evo Morales.

Le Bureau du Procureur de la Bolivie a  commencé la semaine dernière un processus de vérification de tous les procès-verbaux électoraux pris en compte lors des élections générales de 2019 et dont les résultats ont également écarté la fraude présumée.

L’ambassadeur de Bolivie à l’ONU, Diego Pary, a discrédité le rapport de l’OEA sur les élections, parce qu’il 'manquait de soutien et de critère statistique et qu’il ne s’agissait pas d’un audit d’État comme on l’avait demandé'.

La réunion de l’OEA, a-t-il précisé, inclura des experts du Centre Américain de Recherche en Economie et Politique (CEPR, par son sigle en anglais) 'qui ont enquêté sur le travail frauduleux avalisé par son secrétaire général, Luis Almagro'. Selon Pary, la réunion, convoquée par les missions d’Argentine et du Mexique, inclura en outre des universitaires qui ont analysé le décompte des voix et le rapport de l’OEA et qui estiment que celui-ci 'n’avait que des intentions politiques'.

Les médias locaux ont rappelé un article paru dans l’édition du New York Times du 7 juin 2020 sur une étude qui a confirmé la fausseté des affirmations de l’OEA concernant le décompte des bulletins aux élections de 2019.

Ces affirmations, basées sur une analyse statistique 'défectueuse', selon le Times, ont alimenté l’hypothèse de fraude électorale qui a contribué au départ forcé du président de l’époque Evo Morales, a publié l’ABI.

Le CEPR, qui regroupe des chercheurs progressistes, a examiné les irrégularités dans un rapport de 82 pages, également publié dans le Times, et qui a démontré la fausseté des les irrégularités citées comme preuve d’une prétendue altération malveillante du résultat des élections'.

(PL)