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Brasilia, 18 novembre (RHC) Le président bolivien Luis Arce a affirmé aujourd’hui qu’il est possible de vaincre la droite putschiste, lors d’une rencontre avec les dirigeants de la Centrale Unique des Travailleurs (CUT) du Brésil à Sao Paulo.

Arce, qui effectue une visite dans le pays, a également souligné que l’on peut réduire les inégalités économiques, taxer les grandes fortunes, répartir les revenus et unir les peuples latino-américains et caribéens.

Le président de la CUT, Sergio Nobre, l’ancien ministre du Travail et de la Sécurité sociale Luiz Marinho et l’ancien maire de Sao Paulo et ancien ministre de l’Éducation Fernando Haddad ont reçu le président bolivien.

Au cours de l’échange de vues, Nobre a rappelé l’expérience bolivienne face au coup d’État de 2019, qui a empêché la réélection d’Evo Morales. Mais le peuple a élu le candidat proposé par lui (Arce) en 2020.

Pour le président de la CUT, ce qui s’est passé est une expérience d’apprentissage pour le Brésil qui a vu comment l’opération judiciaire Lava Jato a empêché l’ancien président Luiz Inácio Lula da Silva d’être candidat à la présidence de la République aux élections de 2018.

«Ceux-là mêmes du système financier international qui ont porté un coup ici au Brésil, intéressés par le pétrole du presal (zone de réserves pétrolières sous une profonde couche de sel), sont ceux qui ont tenté de porter un coup à la Bolivie, intéressés par les réserves de lithium», a-t-il dénoncé.

Il a averti que le président Jair Bolsonaro «privatise peu à peu les entreprises d’État, qui étaient des sources de financement du service public. Il veut mettre fin au service public au Brésil».

Pour Nobre, ce qui s’est passé en Bolivie, où Arce a gagné au premier tour, avec 55 pour cent des voix valides, pourrait se produire au Brésil avec Lula, comme le montrent les sondages.

«Si nous examinons toutes les leçons tirées par d’autres pays de notre région, nous constatons qu’il a toujours été très difficile pour la gauche de gagner, que ce soit au Venezuela, en Équateur, au Pérou. Et ici, ce ne sera pas différent », a-t-il souligné.

Arce a raconté comment les socialistes ont réussi à vaincre la droite, malgré les persécutions, le soutien à son adversaire des médias conservateurs, au nom d’une prétendue constitutionnalité du coup en cours.

Selon le dirigeant en visite, ce qui a créé une situation favorable pour les socialistes a été la campagne d’encouragement des gens à voter, en précisant que, s’ils ne gagnaient pas au premier tour, la droite s’unirait autour d’un candidat.

Pour sa part, Haddad a souligné l’importance de l’union de la gauche en Amérique latine et a indiqué que seuls les gouvernements progressistes ont un projet pour intégrer la région.

«L’Amérique latine n’a aucune chance de survivre dans ce monde sans s’intégrer», a-t-il souligné.

Source Prensa Latina