Mexico, 28 novembre (RHC) Une troisième caravane de migrants haïtiens et centraméricains, formée de trois grands groupes, est partie de Tapachula, Chiapas, dans le sud du Mexique, avec l’intention d’atteindre la frontière américaine, après qu’ils ont prétendu que les autorités mexicaines n’avaient pas tenu leurs promesses.

Environ 2000 migrants font partie de cette caravane, qui s’est divisée en trois groupes : le premier, formé d’environ 1000 personnes, est sorti jeudi soir, le deuxième contingent d’environ 600 migrants, qui est parti vendredi matin et le troisième groupe d’environ 600 qui est parti  samedi matin.

La marche a commencé parce que les visas humanitaires n’ont pas été délivrés et qu’il n’y a pas eu de transferts vers des zones où les conditions de vie seraient meilleures, ce que les autorités mexicaines avaient promis.

Alors que la première caravane se maintient dans l’état de Veracruz, la seconde qui était bloquée au Chiapas, a réussi mardi dernier à négocier avec l’Institut National des Migrations (INM) son processus de régularisation avec l’option de pouvoir travailler légalement sur le territoire mexicain.

Dans ce troisième groupe, un premier groupe composé pour la plupart d’Haïtiens a parcouru environ 41 kilomètres, le deuxième contingent a avancé 26 kilomètres jusqu’à Huehuetán, tandis que le dernier groupe part de Tapachula avec environ 600 personnes.

L’Institut National des Migrations (INM) a réaffirmé qu’ils vont continuer les transferts en autobus, mais ils vont organiser et ordonner aux migrants de poursuivre leur processus de régularisation.

Les autorités mexicaines ont été submergées par l’entrée de milliers de migrants par la frontière sud, ce qui a retardé de nombreuses procédures que l’INM a promis de respecter face au désespoir des personnes qui décident de partir pour les États-Unis.            

Par ailleurs, le Haut-Commissaire des Nations Unies pour les Réfugiés (UNHCR), Filippo Grandi, a reconnu la "pression croissante" à laquelle le Mexique est confronté en raison de l’arrivée de migrants, dans des déclarations faites après sa visite dans le pays.

"Le Mexique est aujourd’hui soumis à une pression croissante avec l’arrivée continue de personnes ayant des besoins différents et de plus en plus complexes à ses deux frontières», a déclaré le fonctionnaire international, selon un communiqué du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés.

Filippo Grandi  a effectué une visite de trois jours au Mexique, où il a constaté que le nombre de demandes d’asile avait dépassé les 116 000 en 2021, soit 46 % de plus qu’en 2019, l’année où il y en avait eu le nombre le plus élevé. 

Source Prensa Latina