La Paz, 7 décembre (RHC) Avant les élections de 2020 en Bolivie, auxquelles Luis Arce a été élu président, la présidente putschiste Jeanine Áñez a demandé des armes aux États-Unis et au Royaume-Uni.
Le vice-ministre de la Sécurité Citoyenne, Roberto Rios, a présenté les lettres qui prouvent que le gouvernement de facto de Jeanine Áñez a demandé, quelques semaines avant les élections de 2020, des armes aux ambassades des États-Unis et du Royaume-Uni vraisemblablement pour "réprimer le peuple bolivien".
"Je vous prie de bien vouloir répondre à la demande que j’ai mentionnée en vue de défendre l’intégrité du peuple bolivien et de son territoire", lit-on dans la première feuille de la lettre qu’Áñez a adressée au représentant diplomatique de Washington en mai 2020, Bruce Williamson, avant de remettre en septembre une autre note officielle similaire à l’ambassade britannique.
Dans la lettre, Áñez a demandé "des pistolets, des cartouches, des grenades à gaz, des uniformes complets, des masques à gaz, des lunettes de nuit, des lunettes thermiques, des jumelles, des casques, des combinaisons de protection et des équipements jugés importants destinés à la police bolivienne".
En juin 2021, le magazine The Intercept a révélé que le gouvernement de facto sortant d’Áñez avait planifié le déploiement de centaines de mercenaires américains pour inverser les résultats des élections d’octobre 2020 dans le pays sud-américain, pour empêcher Arce d’assumer la présidence.
Les élections d’octobre 2020 ont eu lieu en Bolivie, après que celles de 2019, auxquelles Evo Morales a été réélu, se soient terminées par des épisodes de violence, étant donné les tentatives des secteurs de l’opposition putschiste de renforcer l’idée qu’il y a eu une fraude présumée lors des élections. Morales a ensuite démissionné pour éviter plus de violence dans le pays.
Lors des marches qui ont suivi le coup d’État en Bolivie, la police, sous l’ordre d’Áñéz, a sévèrement réprimé avec des armes et des agents chimiques les manifestants qui s’opposaient au coup d’état. La répression policière et militaire a fait environ 36 morts et plus de 800 blessés.
(Source/HispanTV)