La Colombie appelle à mettre fin aux affrontements à Arauca

Edited by Reynaldo Henquen
2022-01-04 09:55:48

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Bogota, 4 janvier (RHC) Des personnalités politiques, religieuses et des institutions colombiennes ont appelé aujourd’hui des groupes armés à mettre fin aux affrontements dans le département d’Arauca, situé dans la région de l’Orénoque, à environ 622 kilomètres au nord-est de Bogotá, la capitale.

Le président du Parti commun, Rodrigo Londoño, a lancé un appel urgent à l’Armée de libération nationale (ELN) et à ceux qui ont abandonné le processus de paix en Colombie pour qu’ils mettent fin à la guerre dans ce territoire.

«Écoutez le peuple qui implore la paix. J’exhorte l’État à assumer ses responsabilités, à respecter l’accord de paix et à garantir les droits fondamentaux», a déclaré Londoño sur son compte Twitter.

De même, l’évêque de cette juridiction, Mgr Jaime Abril, dans un communiqué, a exprimé sa préoccupation face à ces événements qui exacerbent la crise humanitaire et sociale qui y a été vécue pendant des décennies.

Il a regretté qu’une fois de plus la population civile soit touchée et a exprimé sa proximité et sa solidarité avec elle.

En outre, il a exigé de ceux qui engendrent la violence qu’ils laissent les communautés en dehors de ces affrontements et hostilités. Il a également exhorté à «apaiser les esprits, à penser avec tête froide, à regarder le bien commun et à ne pas se laisser emporter par un tourbillon de violence que l’on ne sait jamais quelles autres conséquences il peut engendrer».

Le prélat a appelé au dialogue comme moyen de surmonter les différences «en posant comme base fondamentale la vérité et la clarté des faits».

Il a demandé aux autorités de vérifier les faits et de faire le nécessaire pour protéger la vie et l’intégrité de la population civile.

Il leur a demandé de mettre en place des plans d’urgence et d’aide humanitaire là où ils sont nécessaires.

L’évêque a rappelé que l’Eglise catholique à Arauca, «fidèle à ses principes évangéliques, sera toujours prête à collaborer avec tout ce qui est approprié et nécessaire, afin d’apporter le meilleur pour surmonter les graves événements actuels et, en général, pour la réconciliation et la paix».

Selon certaines informations, l’ELN et les anciens guérilleros des anciennes Forces armées révolutionnaires de Colombie qui ont abandonné le processus de paix continuent de se disputer ce territoire malgré la présence de la population civile à Tame, Fortul et Saravena.

Le représentant de Tame, Juan Carlos Villate, a informé les médias locaux qu’il était urgent de mettre en place des couloirs humanitaires sûrs pour permettre à la population civile de quitter les territoires et de protéger plus de deux mille personnes qui cherchent à échapper aux affrontements.

Le Bureau du Défenseur du peuple a assuré que ces dernières heures, des homicides, des menaces, des arrestations illégales, des déplacements massifs et des risques de déplacement forcé ont été signalés dans les municipalités frontalières, en particulier dans les trois villages susmentionnés.

 

Source Prensa Latina



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