Bogotá, 11 février (RHC) L’ambassadeur de Russie en Colombie, Nikolay Tavdumadze, a nié aujourd’hui l’ingérence présumée de son pays dans les affaires de cette nation sud-américaine dont les élections ou une intervention militaire du Venezuela, relayée par les médias.

Dans un éditorial paru dans le quotidien El Tiempo, le diplomate a précisé que ces derniers temps, dans plusieurs médias locaux, «des mensonges sur la Russie sont reproduits avec une fréquence inhabituelle».

Il a expliqué que certains auteurs affirment que la Russie aurait participé à des préparatifs militaires contre la Colombie à partir du territoire d’un pays voisin, tandis que d’autres invoquent l’ingérence de la Russie dans des processus politiques internes.

Tavdumadze a souligné que tous ces documents ou «opinions indépendantes» ont en commun le fait qu’ils sont malveillants, cherchent à ternir l’image de la Russie et à saper les relations historiques d’amitié entre les deux nations, sont dénuées de fondement, dépourvues de preuves solides et foisonnent d’insinuations et de conclusions dénuées de toute logique.

Dans son droit de réponse, il a affirmé qu’il s’agissait de tentatives de monter une campagne médiatique dirigée contre son pays.

Dans ce sens, il a expliqué que plusieurs médias citent un mystérieux «rapport de renseignement» et affirment que «l’assistance militaire de la Russie au Venezuela est une ingérence étrangère claire» dans les frontières entre les deux pays Colombie et Venezuela», favorisant des groupes subversifs.

Il a ajouté qu’ils publiaient même des photos qui devraient illustrer le danger présenté par «environ 68 membres de l’armée russe qui restent au Venezuela et sont remplacés tous les  trois mois».

La Russie, en tant qu’Etat souverain, a pleinement le droit de développer la coopération avec les autorités également souveraines de tout pays dans tout domaine légitime qui répond à ses intérêts, a-t-il précisé.

Une telle coopération technico-militaire se développe avec un nombre significatif de pays du monde, d’Amérique latine et même avec la Colombie, où l’armée colombienne utilise des hélicoptères russes, et d’ailleurs son pays est ouvert à l’élargissement.

Au sujet de la rotation régulière du personnel au Venezuela, il a expliqué qu’il apprend aux spécialistes locaux à manier des équipements précédemment fournis, selon des contrats strictement conformes à toutes les normes internationales, et dans leur texte ont défini les forces armées bolivariennes comme le seul et unique utilisateur final.

En même temps, il a souligné qu’il n’y a pas une seule unité de combat des forces armées russes au Venezuela.

Source Prensa Latina