Washington, 23 février (RHC) Aux États-Unis, les décès par armes à feu sont plus nombreux que ceux provoqués par des accidents de la route, selon une étude citée dans la presse.
La recherche, publiée dans la revue Trauma Surgery and Acute Care Open, a noté que les collisions de véhicules à moteur ont été, pendant une longue période, la principale cause de décès et les responsables du plus grand nombre d’années de vie potentiellement perdues en raison des traumatismes.
Mais les décès par armes à feu ont augmenté au cours de la dernière décennie selon les données des Centres de Contrôle et de Prévention des Maladies (CDC) au point de dépasser la cause précédente.
L’étude a calculé les années de vie potentiellement perdues et a rendu compte de la nature évolutive des décès liés aux armes à feu dans le pays.
En raison de ces engins, 1,44 million d’années de vie potentielle ont été perdues en 2017, tandis que les accidents de la route représentaient 1,37 million d’années, a révélé que la tendance s’est poursuivie en 2018.
Les chercheurs ont utilisé la formule standard du CDC pour estimer la durée de vie potentielle qui a été perdue en soustrayant l’âge de la mort de la norme de 80 ans, puis en additionnant les différences.
L’enquête a révélé que les suicides, associés à la plupart de ces décès, variaient d’environ 19000 en 2009 à plus de 24000 en 2018.
Cette enquête rappelle ce qui est déjà un grave problème social aux États-Unis : l’accès facile de la population aux armes à feu.
Des groupes de défense du port de tels engins, comme la puissante Association nationale du fusil, s’opposent à toute mesure émanant du Congrès pour les limiter et les contrôler.
L’année dernière, des villes à travers le pays ont connu une augmentation des homicides et d’autres actes de violence avec des armes à feu, augmentation qui a commencé en 2020 lorsque la pandémie est devenue plus forte.
Certaines villes enregistrent des records annuels de meurtres, notamment Philadelphie (Pennsylvanie), Indianapolis (Indiana), Louisville (Kentucky), Columbus (Ohio), Albuquerque, Nouveau-Mexique, Tucson (Arizona), Rochester (New York) et Portland (Oregon).
Le président Joe Biden s’est efforcé de promouvoir des mesures de contrôle des armes et d’endiguer la violence qu’il a qualifiée d'"épidémie" qui saigne le pays.
Le 14 février dernier, quatre ans après que 17 personnes aient été massacrées au lycée Stoneman Douglas de Parkland, en Floride, Biden a réitéré son appel à mettre fin à la violence par les armes à feu et a appelé à maintenir l'"obligation solennelle" de "nous garder en sécurité les uns les autres".
Les États-Unis détiennent le triste record mondial d’être la seule nation où il y a plus d’armes à feu détenues par la population que d’habitants. (Source:PL)