Brasilia, 26 juin (RHC) Dans un nouvel acte de violence contre la population indigène au Brésil, une opération de la police militaire dans l'État du Mato Grosso do Sul a fait un mort et au moins neuf blessés parmi les indigènes.

Selon le Conseil missionnaire indigène (Cimi), Vítor Fernandes, 42 ans, membre de la communauté guaranie de Kaiowá, est mort dans l'action de la police.

Le conseil a déclaré dans un communiqué que l'incident a eu lieu dans une ferme située dans la municipalité d'Amambaí, près de la frontière avec le Paraguay.

La police et des propriétaires fonciers locaux ont ouvert le feu sur les membres d'une communauté guarani indigène Kaiowá dans le Mato Grosso do Sul dans le but de les pousser à quitter la région. Ils ont utilisé un hélicoptère. Au moins 2 personnes ont été tuées et 10 blessées.

L'hôpital régional d'Amambaí a confirmé que quatre autres indigènes blessés, dont un dans un état grave et blessé à la tête, sont toujours hospitalisés.

Des témoins de l'opération policière ont déclaré que les forces de police ont agi à la demande du propriétaire présumé de la ferme, utilisant des armes à feu pour forcer les indigènes à partir.

Le gouvernement du Mato Grosso do Sul n'a expliqué aux médias ni pourquoi l'opération a été menée sans décision de justice, ni pourquoi il était habilité à le faire, puisqu'au Brésil, l'action relève de la police fédérale et non de la police militarisée, puisqu'il s'agit d'indigènes.

La réserve d'Amambaí abrite environ 10 000 indigènes vivant sur 2 400 hectares. Certaines des fermes sont revendiquées par les indigènes depuis un siècle alors qu'elles sont occupées par des propriétaires fonciers.

La mort de l'indigène intervient un jour après les funérailles du militant indigène Bruno Araújo Pereira, tué le 5 juin par des pêcheurs illégaux en Amazonie avec le journaliste britannique Dom Phillip.

Source Prensa Latina