La Havane, 17 août, (RHC)- Les appels à la mobilisation générale contre l’insécurité et la hausse du coût de la vie se multiplient en Haïti.

Le Mouvement unifié des transporteurs haïtiens a qualifié de génocide la situation de violences que vit Haïti aujourd’hui.

Son directeur général, Duclos Bénissoit a dénoncé l’augmentation des prix des produits de première nécessité et la dégradation constante des conditions de vie de la population, alors que la violence des gangs qui a fait 300 morts au seul mois de juillet persiste.

Il a également dénoncé l’absence d’accord politique un an après l’assassinat du président Jovenel Moïse et la pénurie persistante de carburant qui fait grimper les coûts du panier de la famille et diminue le pouvoir d’achat de la population.

En plus des transporteurs, au début de ce mois, l’Union des enseignants haïtiens a encouragé des manifestations massives contre les actes de banditisme, en particulier les enlèvements, qui ont explosé.

De janvier à mai, les autorités ont enregistré au moins 500 incidents de ce type et le chiffre a augmenté au cours des deux derniers mois où plusieurs enlèvements collectifs ont été signalés.

De son côté, l’organisation Matrice Révolution dirigée par l’ancien sénateur Antonio Cheramy a également appelé à une mobilisation générale pour «sauver Haïti du naufrage».

Haïti continue d’être embourbé dans une crise politique, économique, sociale et sécuritaire aiguë, avec la prolifération de groupes armés qui opèrent en toute impunité.

Les plateformes de défense des droits de l’homme ont rapporté que près de 700 personnes ont été tuées depuis avril à ce jour, la plupart à la suite d’affrontements entre gangs dans cette capitale.

Source: Prensa Latina