La Havane, 8 sept. (RHC)- Des milliers de Brésiliens sont descendus ce mercredi dans la rue à Sao Paulo et dans les principales villes du pays à l’occasion du Cri des exclus, une journée qui coïncide avec la célébration du 200e anniversaire de l'indépendance du Brésil.
Les manifestants s'interrogent sur les secteurs qui ont bénéficié de l'indépendance dans un pays qui, sous l'administration de l'actuel président, Jair Bolsonaro, a vu augmenter le nombre de personnes confrontées à l'insécurité alimentaire, à la pénurie de logements et à un accès limité, voire inexistant, aux services de santé, tandis que le secteur le plus riche de la population a vu ses grandes fortunes augmenter.
À Sao Paulo, les manifestants se sont rassemblés devant la cathédrale de Sé. À l'initiative du Mouvement des travailleurs ruraux sans terre (MST) et des comités populaires de la campagne présidentielle de Luiz Inácio Lula da Silva, ils ont distribué des petits déjeuners à 5 000 sans-abri.
Selon les chiffres officiels, environ 32 000 personnes vivent dans les rues de Sao Paulo. Pendant ce temps, au niveau national, le déficit de logements est estimé à 6 millions de foyers et 33 millions de personnes sont victimes de la faim.
Auparavant, Lula avait déclaré sur Twitter: "Le 7 septembre devrait être un jour d'amour et d'unité pour le Brésil. Malheureusement, ce n'est pas le cas aujourd'hui. Je suis convaincu que le Brésil retrouvera son drapeau, sa souveraineté et sa démocratie".
Pour sa part, Jair Bolonaro a assisté à un défilé militaire puis à un meeting électoral dans la capitale, Brasilia, avant de participer à un meeting de campagne à Rio de Janeiro dans l'après-midi.
Selon les médias locaux, lors du rassemblement de la campagne à Brasilia, le public a déployé des banderoles à contenu putschiste, avec des appels à l'intervention militaire et des attaques contre les ministres du Tribunal suprême fédéral (STF).
Dans un discours prononcé devant ses partisans, M. Bolsonaro a déclaré que le pays était confronté à une lutte entre le bien et le mal. Le mal qui a duré 14 ans dans notre pays, qui a presque détruit notre patrie, faisant allusion aux gouvernements populaires de Lula et Dilma Rousseff. Il a également mentionné le coup d'État de 1964 et a menacé que l'histoire pourrait se répéter.
Selon le dernier sondage Quaest, l'ancien président Lula est en tête des sondages pour les élections présidentielles. Il bénéficie de 44 % des intentions de vote.
Source: TeleSur
