La Havane, 19 septembre (RHC)- Des représentants du gouvernement colombien et des membres de l'état-major central des dissidents des FARC-AP se sont réunis cette fin de semaine pour évaluer la possibilité d'entamer des pourparlers de paix.
Dans un communiqué commun, les deux parties précisent que la réunion exploratoire a eu lieu dans le département de Caquetá en présence du représentant de la Mission de vérification des Nations Unies en Colombie et d'un autre du gouvernement norvégien.
Selon le document, ils ont exprimé la volonté et la nécessité que ces pourparlers soient accompagnés d'un cessez-le-feu bilatéral, dont la mise en œuvre doit être vérifiée.
Lors de la réunion, le Haut-Commissaire pour la Paix, Danilo Rueda, a expliqué le concept de la politique de Paix Totale du Président Gustavo Petro, le cadre constitutionnel et légal, l'approche territoriale, les critères pour construire la confiance et les hypothèses pour le dialogue.
"Une question centrale dans la réponse du gouvernement sont les demandes substantielles et contraignantes des citoyens et les droits qui doivent être garantis afin d'évoluer vers un état social et environnemental basé sur l'état de droit", indique le texte.
Pour leur part, les délégués des insurgés ont exposé leurs premières propositions pour faire avancer cet objectif et mettre fin au conflit interne dans le pays. Parmi eux, ils ont souligné que la paix totale pour les dissidents des FARC-AP signifie l'éradication des causes du conflit social et armé.
Ils ont déterminé lors de la réunion qu'une première étape pour un second rapprochement devrait être la déclaration, dès que possible, d'un cessez-le-feu bilatéral convenu par les parties, évitant ainsi plus de douleur pour les familles colombiennes et ils ont ajouté que toutes leurs structures seront consultées pour le début des pourparlers.
Enfin, ils ont souligné l'importance de la participation de tierces parties neutres comme garantie dans les pourparlers.
"Nous considérons que, comme jamais auparavant dans l'histoire de notre pays, les conditions sont en train d'être créées pour laisser derrière nous pour toujours des décennies de violence fratricide", a conclu la déclaration signée par le Haut- Commissaire Danilo Rueda et les membres de la guérilla Calarcá Córdoba, Alonso 45, Ermes Tovar et Erika Castro.
"Le dialogue commence", a tweeté le président Petro, une phrase qu'il a accompagnée de deux photos qui attestent de la réunion des délégations pour faire avancer la politique de paix totale, un axe transversal de tous les programmes de son gouvernement pour obtenir le changement en Colombie.
Source: Prensa Latina