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La Havane, 19 oct. (RHC)- L’opposition péruvienne a poursuivi ce mardi la collecte de signatures visant à évincer le président Pedro Castillo.

Soutenue par le secteur judiciaire et les grands médias, la collecte de signatures a les allures d’une véritable persécution politique contre le président.

L'opération vise à obtenir les votes de deux tiers des 130 membres du Congrès, un chiffre qui n'a pas été atteint lors de deux tentatives infructueuses.

La motion ne sera présentée que si elle recueille les 87 signatures qui garantissent son succès, mais la volonté de destituer le président a conduit l'opposition à préparer d'autres voies, comme la suspension du président ou l'accusation d'infraction à la constitution, afin de contourner l'immunité du chef de l'État, qui génère une controverse juridique.

La pression exercée sur les membres du Congrès qui ont voté contre ou se sont abstenus a été crûment exprimée par Jorge Montoya, un législateur d'extrême droite, lorsqu'il a déclaré que ceux qui ne voteraient pas pour le poste vacant seraient "complices d'une organisation criminelle".

La pression s'est intensifiée dimanche dernier, lorsque le journal d'opposition El Comercio, à la tête du plus grand groupe de médias du pays et farouche opposant de Castillo, a publié les photos d'une vingtaine de membres du Congrès qui, selon le journal, auraient été capturés par le gouvernement.

Un autre député faisant l'objet d'une enquête, Darwin Espinoza, a déclaré qu'il se sentait comme un persécuté politique car le bureau du procureur remet en question son vote contre la vacance du poste, qui est protégé par la Constitution, et pour la visite de ministres, qui correspond à ses fonctions.

Source: Prensa Latina