Frontière Venezuela-Colombie, un mois plus tard

Edited by Francisco Rodríguez Aranega
2022-10-26 11:59:46

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Photo: Prensa Latina

La Havane, 26 oct. (RHC)- Le ministre colombien du Commerce, de l’Industrie et du Tourisme, German Umaña, a fait état ce mardi de la circulation de marchandises et de piétons d'un côté à l'autre de deux de ses ponts binationaux.

Les exportations et les importations ont atteint 2,25 millions de dollars. 1 552 tonnes de marchandises ont été transportées dans les deux sens.

Ces chiffres, encore modestes, sont à peine symboliques au regard de l'énorme potentiel des échanges commerciaux entre les deux parties, qui ont dépassé à un moment donné les huit milliards de dollars, selon les données officielles.

German Umaña a reconnu qu'au-delà des chiffres et du fret, la réouverture de la frontière commune est à l’origine de la création d’emplois, encourage le commerce de détail et la consommation, ce qui se traduit par le bien-être des citoyens des deux côtés et la croissance des régions et des pays.

Un mois plus tard, la réouverture de la frontière a dépassé les aspects économiques et commerciaux pour devenir l'événement politique le plus important, après le rétablissement des relations, interrompues pendant près de trois ans par les politiques agressives promues par le gouvernement du président Iván Duque.

Auparavant, cette ligne de démarcation imaginaire avait servi de cadre à une rencontre binationale de poètes colombiens et vénézuéliens, qui avait fait naître l'espoir et le désir manifeste de la réunion de deux peuples qui, de l'avis de beaucoup, n'auraient jamais dû divorcer.

Mais aussi, et plus récemment, des sénateurs et des députés du Congrès colombien et de l'Assemblée nationale vénézuélienne y ont signé un accord qui prévoit un plan de travail binational et la planification de cinq réunions frontalières pour répondre aux besoins de leurs populations.

Les autres points de la feuille de route qui seront analysés par les parlementaires sont liés aux questions sociales, économiques, juridiques et politiques, qui sont essentielles au développement harmonieux de la vie aux frontières.

Comme l'a déclaré hier le président de l'AN vénézuélienne, Jorge Rodríguez, ce pacte constitue le rétablissement du bon sens, de la paix, le maintien de l'effort libertaire, la défense de la souveraineté, de l'intégrité territoriale, de l'indépendance et de la fraternité avec la reprise des relations diplomatiques.

Le chef du Parlement vénézuélien a déclaré qu'il était passionnant d'être là, sur le pont qui porte le nom du père des deux pays, dans l'étreinte des sénateurs et députés colombiens et vénézuéliens, qui ont clos un chapitre sombre et dangereux, étranger aux sentiments de ceux qui vivent des deux côtés de la frontière.

Jorge Rodríguez a passé en revue les multiples agressions promues, organisées et financées par les gouvernements de Juan Manuel Santos et d’Ivan Duque, visant à briser l'ordre constitutionnel au Venezuela, dont beaucoup ont été menées de l'autre côté de la frontière.

Le peuple vénézuélien a résisté à toutes les sales combines ourdies par Santos et Duque, et "a pu résister à chaque tentative, chaque action, chaque bombe qu'ils ont envoyée, chaque tueur à gages qu'ils ont envoyé", a-t-il déclaré.

Il a rappelé la tentative d'assassinat contre le président Nicolas Maduro, avec des drones opérés par des experts formés en Colombie, et les alertes à la bombe dans l'Assemblée nationale récemment installée, ainsi que la tentative de placer des explosifs dans la fontaine du Palais législatif fédéral à Caracas.

À ce stade, a souligné le législateur, on dirait un terrible cauchemar vécu, une barbarie, les agressions venant de Colombie, alors que, a-t-il souligné, les gouvernements d'Hugo Chávez et de Nicolas Maduro n'ont fait que tendre la main pour l'amitié, la coopération, l'étreinte et la réalisation de la paix.

Source: Prensa Latina



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