La Havane, 10 nov. (RHC)- Le président du Chili, Gabriel Boric, entame aujourd'hui un voyage dans la région de l'Araucanie, où il doit constater de visu l'état d'insécurité de la région et la situation d'abandon des communautés mapuches.
L'agenda complet de Boric reste confidentiel, mais on sait qu'il arrivera ce jeudi dans la ville de Temuco, et qu'il visitera les provinces de Malleco et Cautín.
Les parlementaires de la région ont été invités à une réunion avec les maires et autres autorités locales pour discuter des questions de sécurité.
Lors de la réunion, qui aura lieu dans la commune d'Angol, des annonces importantes sont attendues de la part de l'exécutif.
Les représentants des partis politiques d'opposition ont annoncé qu'ils exigeront de l'exécutif qu'il prenne des mesures pour déclarer inconstitutionnelle la Coordinatrice Arauco Malleco, une organisation autochtone locale, et pour accélérer l'adoption de lois telles que celles sur l'empiètement, le renseignement et le vol d'intrants agricoles.
Les hommes d'affaires et les groupes de droite insistent sur le renforcement de la présence militaire et policière dans la zone, soumise à l'état d'urgence depuis les derniers mois du gouvernement de Sebastián Piñera et dont la prolongation a été approuvée la veille au Sénat.
D'autre part, la députée du parti de la Révolution démocratique, Ericka Ñanco, a exprimé son espoir que le président puisse rencontrer le plus grand nombre d'acteurs possible et connaître toute la réalité.
Elle a évoqué les nombreuses communautés mapuches qui ne sont pas protégées par l'État chilien.
En ce sens, un groupe de colons a remis un document contenant cinq points qui, selon eux, devraient être abordés par le président Boric lors de sa visite en Araucanie.
Il s'agit notamment de la demande de terres, de la création d'une commission de clarification historique, de la protection et de la revitalisation de la langue mapudungun, de la révision de l'emprisonnement de plusieurs dirigeants communautaires et de la création d'un nouveau traité entre l'État chilien et le peuple mapuche.
Autour de la ville de Temuco, point de départ de la tournée présidentielle, des bannières ont été accrochées avec les principales demandes des peuples indigènes, telles que la restitution des terres usurpées par les propriétaires terriens et les sociétés d'exploitation forestière.
Source : Prensa Latina