La Havane, 8 février, (RHC)- Le Croissant-Rouge syrien a appelé ce jeudi l’Union Européenne à lever les sanctions contre la Syrie après les séismes qui ont dévasté aussi une partie de la Türquiye.

Alors que bon nombre de pays occidentaux ont répondu d’urgence aux appels d’Ankara, moins de pays viennent en aide à Damas. Pourtant la Syrie recensait jeudi 1 600 morts.

«J'appelle tous les pays de l'UE à lever les sanctions économiques contre la Syrie», a ainsi déclaré Khaled Haboubati, directeur du Croissant-Rouge syrien lors d'une conférence de presse à Damas.  Pour l’instant, seuls des pays amis ont apporté leur soutien à la Syrie.

L'appel du directeur du Croissant-Rouge fait écho à celui lancé le 6 février par le chef de la diplomatie syrienne Fayçal Moqdad, ce dernier affirmant que le gouvernement de Damas est prêt à «faciliter toutes les (procédures) nécessaires aux organisations internationales pour qu'elles fournissent une aide humanitaire».

Le gouvernement du président Bachar al-Assad est sous le coup de sanctions internationales depuis le début de la guerre en 2011. Ces sanctions ont considérablement réduit les échanges économiques de la Syrie avec le reste du monde. Les Etats-Unis ont même durci les mesures coercitives en juin 2020 avec l'imposition de la loi César qui empêche littéralement de commercer avec les entreprises syriennes.

A Téhéran, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanani a dénoncé ce mardi la politisation par les États-Unis de l’aide humanitaire pour les sinistrés du séisme en Syrie.

Il a fait remarquer que plus de dix ans de guerre ont conduit la nation voisine à une situation chaotique, qui s'aggrave après la catastrophe.

"Le point important est que les différents pays doivent faire pression sur le gouvernement nord-américain pour qu'il lève le siège cruel imposé à la Syrie afin que l'aide humanitaire internationale puisse être acheminée à la population sans aucun obstacle et dans les plus brefs délais", a déclaré Nasser Kanani dans une interview accordée à l'agence de presse locale Mehr.

La veille, le porte-parole du département d'État, Ned Price, a tenté de justifier devant la presse l'absence d'aide de Washington à la Syrie, alors qu'il envoie un soutien substantiel à la Türquiye, qui subit également les ravages du séisme.

En réponse à la question de savoir pourquoi les États-Unis ne soutiennent que la nation turque et n'aident pas le peuple syrien, le porte-parole a souligné que la première est un allié important de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN).

Source : Prensa Latina