La Havane, 5 avril, (RHC)-  Plus de 300 organisations et personnalités chiliennes ont signé une déclaration rejetant le débat au Congrès National des projets de loi qui justifient l'utilisation d'armes létales par les carabiniers.

Le texte souligne que les normes approuvées dans un premier temps dans le prétendu but de lutter contre l'insécurité, soutiennent plutôt la vocation d'impunité de la police et des institutions du pays.

La déclaration souligne que les carabiniers ont fait preuve d'un mépris total pour l'usage rationnel de la force, ainsi que pour les exigences de respect des droits de l'homme.

"Ne permettons pas que les forces armées et les forces de police soient à nouveau utilisées dans notre pays pour résoudre des problèmes et des conflits politiques, sociaux et économiques par la répression et la restriction des garanties démocratiques", prévient le document.

Le texte fait allusion au coup d'État perpétré il y a 50 ans contre le gouvernement de l'Unité populaire du président Salvador Allende, qui a fait des milliers de victimes, dont des torturés, des détenus-disparus et des assassinés.

"Nous vous demandons de dénoncer ce grave recul des droits de l'homme de la part d'un gouvernement proclamé progressiste et d'une grande partie de la classe politique engagée dans une croisade de restauration qui cherche à approfondir l'ordre hérité de la dictature", peut-on lire dans la déclaration.

Source : Prensa Latina