La directrice du Service National des Migrations du Panama, Samira Gozaine
Panama , 10 juin (RHC) La directrice du Service National des Migrations du Panama, Samira Gozaine, a appelé à des efforts diplomatiques pour endiguer le flux de plus de 170.000 personnes qui passent actuellement par le Panama pour se rendre aux Etats-Unis.
Dans des déclarations au journal La Prensa, la fonctionnaire a admis qu'il s'agit d'un problème régional et a cité l'expérience de pays tels que le Brésil et le Chili, qui appliquent des politiques de ciel ouvert permettant à tous les migrants d'arriver.
Le plus important est que les organisations internationales comprennent que le concept de mobilité humaine ne s'applique pas, puisqu'il n'y a rien d'humanitaire ici et que nous rendons service au clan colombien du Golfe dans le trafic de migrants, a-t-elle fait remarquer.
Il a également souligné que la fermeture de la jungle de Darien, à l'est du pays et à la frontière avec la Colombie, est impossible en raison de sa taille, et la proposition est que les pays qui ont fermé la frontière pendant la pandémie de Covid-19 le fassent à nouveau, et que les pays s'assoient pour discuter de la manière d'offrir un meilleur avenir à ces personnes.
Actuellement, entre 800 et 1 000 migrants traversent la frontière chaque jour, mais ce qui inquiète le plus Gozaine, c'est l'augmentation du nombre de mineurs dans la jungle.
En 2022, 39 367 enfants ont été recensés, alors que cette année (qui n'est même pas encore à mi-parcours), 33 868 l'ont déjà été, selon le journal.
Plus de 600 000 personnes sont passées par le Panama depuis 2019 et chacune d'entre elles paie en Colombie environ 900 dollars, si vous multipliez cela, vous verrez qu'il s'agit d'un gros business, dont le crime organisé tire profit, a-t-elle déclaré.
En ce qui concerne les flux, elle a déclaré qu'en 2022, 250 000 personnes sont entrées au Darien et que jusqu'à présent, en 2023, le chiffre est de 171 544 voyageurs.
Depuis 2019, entre toutes les institutions, le Panama a alloué quelque 65 millions de dollars à l'attention des migrants irréguliers, selon Gozaine, ce qui comprend les dépenses pour la nourriture, les salaires du personnel, l'eau, l'électricité, la collecte des déchets, le transport, les indemnités journalières, les fournitures pour les stations d'accueil, la santé et les médicaments, entre autres dépenses. (Source:PL).
