La Havane, 16 juin, (RHC)- La vice-présidente du Venezuela, Delcy Rodriguez, a argumenté ce jeudi, la demande d’adhésion du Venezuela aux BRICS, le bloc d’économies émergentes composé du Brésil, de la Russie, de l'Inde, de la Chine et de l'Afrique du Sud.
Lors d’une intervention via Internet au 26e Forum économique international de Saint-Pétersbourg, la vice-présidente vénézuélienne a rappelé les chiffres qui montrent que l'économie des BRICS a déjà dépassé celle des pays du G7 (Allemagne, Canada, États-Unis, France, Italie, Japon et Royaume-Uni).
Elle a ajouté que face à cette réalité, le monde se tourne vers les BRICS, ce qui se traduit par une "plus grande demande" exprimée par des pays de différentes régions pour rejoindre cet important bloc économique.
Delcy Rodriguez a souligné que les BRICS dessinent aujourd'hui "une nouvelle économie, qui cherche un nouveau mécanisme financier pour ses relations commerciales, ainsi que de nouvelles formes de transactions financières pour remplacer l'hégémonie du dollar".
Tout cela, a-t-elle dit, positionne un nouvel "ordre économique international" qui est "transcendantal" afin de laisser derrière lui le modèle hégémonique de l'économie et de passer ainsi à un modèle diversifié, construit et dirigé par "différents pôles", qui va générer "une nouvelle configuration" du monde.
"Le meilleur exemple de cela est ce que nous vivons, nous assistons à cette première étape dans les pays BRICS", a déclaré la vice-présidente vénézuélienne, soulignant que le bloc représente, globalement, 27% du PIB, 30% du territoire mondial, 18% du commerce international, 43% de la population mondiale et 25% de l'investissement étranger.
Pour toutes ces raisons, a déclaré Delcy Rodriguez, "le président Nicolas Maduro, qui représente le Venezuela, a déjà présenté une demande d'adhésion par l'intermédiaire du pays de notre région, le Brésil, afin de faire partie de cet important bloc".
Elle a fait remarquer qu'alors que les BRICS ouvrent leurs investissements dans différents secteurs et régions, l'économie nord-américaine est essentiellement basée sur l'industrie militaire, qui à son tour donne de la force au dollar en tant que monnaie internationale.
C'est pourquoi la vice-présidente vénézuélienne a appelé à la construction et à la consolidation d'un nouvel ordre économique international, où le commerce, les transactions et les chaînes d'approvisionnement peuvent fonctionner par le biais de systèmes régionaux, locaux et indépendants, afin de surmonter les blocages et les sanctions des États-Unis et de leurs alliés, qui monopolisent l'économie mondiale par le biais du dollar.
Source : Russia Today
