La Havane, 29 juillet, (RHC)-  Les forces armées équatoriennes ont saisi ce vendredi des armes, des munitions, des grenades et des explosifs dans le pénitencier du Littoral, le plus grand du pays, où les militaires sont intervenus dans le cadre de l'état d'urgence.

Le président équatorien, Guillermo Lasso, a informé sur son compte Twitter que les forces en uniforme étaient intervenues pour la deuxième fois dans le quartier 3 de cette prison, située à Guayaquil, et a assuré que le centre restait sous contrôle.

La prison a été le théâtre d'émeutes au cours des deux dernières années, dont la plus récente, survenue cette semaine, s'est soldée par la mort de 31 détenus, selon le bureau du procureur général.

L'Équateur souffre d'une crise carcérale et d'insécurité qui a entraîné la mort de plus de 450 détenus au cours des deux dernières années et, en 2023, le nombre de meurtres s'élève déjà à plus de 3 500.

Le gouvernement attribue ces incidents à des conflits entre bandes criminelles pour le contrôle du trafic de drogue à l'intérieur et à l'extérieur des prisons.

Mardi dernier, alors que 2 700 soldats intervenaient dans le pénitencier du Littoral pour contrôler les émeutes, la violence a éclaté dans des villes comme Esmeraldas et Guayaquil, où des délinquants ont brûlé des véhicules publics et privés et attaqué des installations de l'État, entre autres crimes.

Plus tard, les dirigeants des groupes de trafiquants de drogue ont appelé au calme et ont déclaré avoir conclu un pacte avec le gouvernement, accord catégoriquement rejeté par Lasso, qui a assuré qu'il ne négocierait pas avec les marginaux de la loi.

Bien qu'un calme relatif ait été atteint, la violence n'a pas cessé et, ce vendredi, deux policiers ont été assassinés à Samborondón, dans l'Etat de Guayas.

Source : Prensa Latina