La Havane, 2 août, (RHC)- L'ancien directeur adjoint de l'Agence brésilienne de renseignements (ABIN) Saulo Moura da Cunha a déclaré ce mardi qu'il avait averti le Cabinet de sécurité institutionnelle (GSI) des risques avant les actes de coup d'État du 8 janvier au Brésil.

Dans son témoignage devant la commission d'enquête parlementaire (CPI) sur les actions antidémocratiques du 8 janvier, Da Cunha a assuré qu'il avait envoyé cette alerte au général Marco Edson Gonçalves Dias, alors ministre du GSI, une heure avant les épisodes violents.

Selon l'officier de renseignement, l'information sur l'intention des vandales de saccager le siège des Trois Puissances à Brasilia lui est parvenue vers 13h00 heure locale et a été transmise une demi-heure plus tard à Gonçalves Dias.

L'invasion du bâtiment du Congrès national a commencé vers 14 h 45, heure locale, lorsque des partisans radicaux de l'ancien président Jair Bolsonaro ont franchi une barrière de policiers militaires et escaladé la rampe du siège législatif.

Dans son témoignage, il a également déclaré que l'ABIN avait envoyé le rapport d'alerte sur le risque d'invasion aux agences de renseignement, y compris au ministère de la Justice.

Le député Nikolas Ferreira a de son côté montré une vidéo du ministre de la Justice, Flavio Dino, dans laquelle celui-ci certifiait, lors d'une séance à la chambre des députés, ne pas avoir reçu d'alerte.

Pour M. Ferreira, il s'agit d'un mensonge. Da Cunha a réitéré qu'il avait envoyé le rapport, mais qu'il ne pouvait pas témoigner que Dino avait effectivement reçu le document.

Source : Prensa Latina