La Havane, 7 août, (RHC)- La ministre colombienne de l'Environnement, Susana Muhamad, a déclaré ce dimanche que son gouvernement proposera aux pays se partageant l’Amazonie de mettre fin à l'utilisation extensive et progressive de l'extraction de combustibles fossiles de ce grand biome.
La ministre colombienne a fait ces déclarations à la presse à l'issue d'une session plénière des Dialogues pour l’Amazonie, à Belém, capitale de l'État du Pará, dans le nord du Brésil, peu avant l’ouverture du sommet de l'Amazonie, prévu les 8 et 9 août.
Susana Muhamad a déclaré que l'administration de Gustavo Petro cherchait à mettre fin à l'extraction du pétrole dans la région forestière, mais elle a reconnu qu'un accord définitif n'était pas encore en vue en raison du manque de compréhension entre les pays, y compris le Brésil, grand défenseur de ce qu’on appelle les poumons de la planète.
"Ce n'est pas tant à cause des émissions de gaz à effet de serre, mais parce qu'il est un peu paradoxal de continuer à penser au pétrole face à la crise (climatique) à laquelle nous sommes confrontés", a-t-elle déclaré.
Elle a averti que les mégaprojets pétroliers génèrent l'ouverture de routes, la fragmentation écologique, la perte de biodiversité et, surtout, des conflits avec les communautés.
Selon Susana Muhamad, qui était accompagnée de son homologue brésilienne, Marina Silva, et de la ministre péruvienne, Albina Ruiz, les hydrocarbures sont une question qui doit être traitée au niveau national, mais la conversation a lieu au niveau multilatéral.
"Je ne suis pas sûre qu'il sera possible de parvenir à un accord aussi facilement, mais au moins la conversation est en cours, non pas parce qu'un pays l'a soulevée, mais parce qu'il s'agit d'une demande sociale concrète et réelle de nombreux territoires amazoniens", a-t-elle déclaré.
À ce sujet, Marina Silva n'a pas indiqué de définition de la part du Brésil, puisque son gouvernement n'exclut pas l'expansion de l'exploitation pétrolière en Amazonie.
"Nous avons deux présidents qui arrivent ici, et les autres aussi, avec leurs propositions. Le président Petro parle de ne pas exploiter le pétrole en Amazonie, et le président Lula parle, sur la base d'un consensus interne, de zéro déforestation en Amazonie", a-t-elle souligné.
Source : Prensa Latina
