Équateur : La Cour constitutionnelle donne le feu vert à l'avortement libre
La Havane, 9 septembre, (RHC)- La Cour constitutionnelle de l'Équateur a éliminé les exigences relatives à la preuve du viol, considérées comme des obstacles par les groupes féministes, pour accéder à l'avortement dans les cas d'agression sexuelle.
Selon cette mesure, les personnes concernées n'ont plus besoin de présenter un examen médical, un rapport de viol ou une déclaration sous serment, d'après un rapport de Radio Pichincha.
La décision de la Cour constitutionnelle s'ajoute à celle approuvée en juillet 2022, qui stipule que les filles et les adolescentes peuvent accéder à l'avortement en cas de viol, sans avoir besoin de l'autorisation de leurs représentants légaux ou de tiers.
Cependant, l'organisation Dignidad y Derecho (Dignité et Droit) assure que l'élimination de ces exigences donne le feu vert à l'avortement libre et viole des droits essentiels tels que l'autorité parentale, ce qui signifie que les filles et les adolescentes peuvent accéder à l'avortement sans le consentement de leurs parents.
De même, le groupe à but non lucratif qui promeut le respect des droits de l'homme et de l'État de droit en Équateur a dénoncé le fait qu'alors que le pays et l'opinion publique sont concentrés sur le processus électoral imminent, la Cour constitutionnelle impose sa position sur l'avortement, violant ainsi le processus démocratique d'élaboration des lois.
Entre-temps, la Cour constitutionnelle a demandé à la nouvelle Assemblée nationale de présenter les rapports et les documents qui ont donné lieu aux dispositions faisant l'objet de l'action en constitutionnalité.
En Équateur, l'avortement est légal lorsque la vie ou la santé de la femme est en danger, et lorsque la grossesse est le résultat d'un viol. Source : Prensa Latina