La Havane, 7 octobre, (RHC)- La procureure générale du Pérou, Patricia Benavides, a essuyé un échec judiciaire vendredi et fait l’objet des critiques sévères pour la sanction qu’elle a dicté contre un procureur anti-corruption.

La Cour Suprême de Lima a annulé vendredi l'injonction d'un tribunal inférieur ordonnant au Conseil national de la justice (JNJ) de cesser d'enquêter sur Patricia Benavides dans l'exercice de ses pouvoirs de nomination, d'enquête et de révocation des juges et des procureurs.

Les enquêtes sont motivées par des allégations d'irrégularités telles que le retrait de procureurs clés de l'enquête sur un réseau de corruption judiciaire et le retrait d'un autre qui enquêtait sur la juge Emma Benavides, la sœur de la procureure générale, pour avoir libéré un trafiquant de drogue étranger.

L’arrêt de la Cour suprême a coïncidé avec une conférence de presse, au cours de laquelle la présidente du Conseil national de la Justice, Imelda Tumialán, a défendu la justesse et la légalité de l'action de cette instance face au procès de ses sept membres initié par le Congrès, dont la majorité conservatrice soutient ouvertement la procureure Benavides.

Imelda Tumialan a souligné que la défense de l’indépendance du Conseil national de la Justice pouvait avoir un coût élevé, mais qu'il s'agissait de la plus grande contribution qu’elle devait apporter au bien-être et au progrès du pays.

Aldo Vásquez, membre du conseil, a précisé que les personnes faisant l'objet de l'enquête sont sûres que la révocation totale ou partielle des membres du Conseil national de la Justice n'aboutira pas car les accusations de faute grave ne sont pas fondées et celles-ci, en tout état de cause, devraient être clarifiées à l'avance dans le cadre d'une procédure qui n'existe pas.

Source : Prensa Latina