La Havane, 2 novembre, (RHC)- Les villes équatoriennes de Guayaquil et Duran sont aujourd'hui parmi les plus violentes du monde, selon un classement établi par le Conseil des citoyens pour la sécurité publique et la justice pénale du Mexique.

Ces deux villes, qui appartiennent à la province côtière de Guayas, ont enregistré en effet des pics de plus de 200 morts violentes par mois cette année.

Le document précise que Duran compte 257 morts violentes depuis le début de l'année et un taux de 84,56 homicides pour 100 mille habitants, tandis que Guayaquil compte 1 867 meurtres et un taux de 67,97 homicides pour 100 mille habitants.

Le ministre de l'Intérieur, Juan Zapata, a récemment admis que 90 % des morts violentes dans des régions telles que la zone 8, qui comprend les villes de Guayaquil, Duran et Samborondon, sont dues à la violence criminelle.

Il a expliqué qu'il s'agit de couloirs de transit, de stockage et de sortie de la drogue, ainsi que de zones de consommation de la drogue qui subsistent dans la nation sud-américaine, dans le cadre du paiement des cartels internationaux aux gangs locaux.

Pour sa part, le maire de Guayaquil, Aquiles Alvarez, a déclaré que la lutte contre le crime organisé dans ce territoire nécessitait les "muscles" du gouvernement national.

Le crime est également combattu en investissant massivement dans les quartiers violents, par la planification, la prévention et l'investissement dans l'art, la culture et le sport, a déclaré M. Alvarez.

Le nouveau président Daniel Noboa reçoit une nation où la violence est en hausse, avec plus de 6 000 meurtres cette année, y compris un candidat à la présidence, des maires et des fonctionnaires.

Le nouveau président a annoncé pendant sa campagne qu'il mettrait en œuvre le plan Phoenix, qui consiste à créer un centre de renseignement unique et à équiper la police nationale et les forces armées d'armes et de technologies.

Entre-temps, on ne sait guère comment, dans la pratique, le nouveau président canalisera l'ampleur des problèmes qui, comme le disent les analystes et les citoyens, sont impossibles à résoudre en un peu plus d'un an.

Source : Prensa Latina