La Havane, 22 décembre, (RHC)- Le diplomate vénézuélien, Alex Saab, libéré mercredi d’une prison aux Etats-Unis après trois ans et demi de détention injuste, a qualifié jeudi sa libération de victoire de l’amour.

Dans des déclarations à la presse depuis le Palais législatif fédéral, Alex Saab a exprimé ses remerciements à l’égard du président de cet organe, Jorge Rodriguez, des autorités et des collègues de la table de dialogue, ainsi que de tous ceux qui, d'une manière ou d'une autre, ont contribué à le "ramener chez lui".

Il a déclaré qu'il avait été enlevé, torturé, isolé, calomnié, diffamé et qu'après 1 286 jours, "ils n'ont pas pu prouver" un seul crime, ils n'ont pas pu présenter une seule preuve, "ni contre lui, ni contre le Venezuela".

Le diplomate a qualifié ce moment d'historique, dans lequel Caracas a une fois de plus imposé comme seule voie à suivre, que "le dialogue porte plus de fruits que la haine".

Il a ajouté que l'obsession des sanctions au cours des dernières années n'a servi qu'à enrichir certains "ex-fantômes politiques inutiles", qui se sont nourris et enrichis de la souffrance du peuple vénézuélien.

Le président de l’Assemblée Nationale, également chef de la délégation vénézuélienne aux pourparlers avec l'opposition de la Plate-forme unitaire, a exprimé sa profonde joie, le plus grand bonheur et la perception qu'avec la constance et la force démontrées par le gouvernement, une tâche "presque impossible" a été accomplie.

Il a déclaré que les "tortures physiques et psychologiques indicibles" auxquelles le diplomate vénézuélien a été soumis, les coups, la noyade, les traitements inhumains et "l'arrachage de trois de ses dents" seraient révélés tôt ou tard, et il a insisté sur le fait que les auteurs de ces crimes devaient être découverts.

Il a souligné que le Venezuela a prouvé les crimes des citoyens nord-américains qui ont été échangés contre Saab, dont deux terroristes, mais que Washington n'a pas été en mesure de le faire avec Alex Saab pendant les trois ans et demi qu'a duré son emprisonnement.

Il a ajouté que le seul crime attribué au diplomate était d'être parti en mission spéciale pour que le Venezuela puisse recevoir du carburant, de la nourriture et des fournitures médicales et il a cité Mark Esper, ex-secrétaire à la Défense des Etats-Unis.

La version de Mark Esper a été confirmée par l’ex-secrétaire d’État Mike Pompeo qui dans ses mémoires, a admis qu’il n’y a jamais eu un mandat d’arrêt international contre Alex Saab.

Le président de l'Assemblée nationale a signalé que, sur instruction de Nicolas Maduro, Alex Saab sera incorporé en tant que membre plénipotentiaire de la table de dialogue avec l'opposition, en plus du maintien de son épouse Camilla Fabri en tant que membre à part entière, pour "ses excellentes performances aux tables sociales".

Source : Prensa Latina