La Havane, 20 mars, (RHC)- La présidente péruvienne, Dina Boluarte, est sous la forte pression de la presse et du Parquet pour qu'elle s'explique sur sa collection de montres de luxe.

Les médias maintiennent la question au premier plan de l'agenda politique depuis presque une semaine. La présidente et plusieurs de ses plus proches collaborateurs affirment qu’il s’agit d’une affaire personnelle.

Le Parquet a pourtant ouvert une enquête préliminaire sur Boluarte pour des délits présumés d'enrichissement illicite et de non-déclaration du bijou parmi ses propriétés.

Le site numérique La Encerrona a effectué un suivi méticuleux de milliers de photos et a établi que Boluarte a porté 14 montres au cours de ses 15 mois de mandat, la Rolex étant la plus récente et la plus chère.

L'avocat Luis Lamas a souligné que l'enquête sera très simple, car les montres Rolex sont gravées d'un numéro qui identifie l'acheteur et enregistre la date d'achat et la transaction bancaire avec laquelle elle a été payée.

Le commentateur de télévision Nicolas Lucar a souligné que cela permettrait de savoir si la présidente l'a achetée ou qui l'a achetée et offerte. Dans le premier cas, a-t-il signalé, elle devra expliquer avec quelles ressources et dans le second, la raison d'un cadeau aussi coûteux qui, selon une enquête journalistique, a coûté près de 20 000 dollars à New York.

La date de l'achat est pertinente car dans sa seule déclaration sur le sujet, Mme Boluarte a dit que le bijou était "d'antan", mais le représentant de la marque au Pérou a précisé que le modèle est vendu depuis 2020.

Le journaliste Lucar a fait remarquer que dans un cas extrême, s'il existe des preuves d'illégalité dans l'acquisition de la Rolex, le Parlement pourrait la démettre de ses fonctions pour incapacité morale permanente, une cause constitutionnelle générique, de sorte que la sanction ne dépende que des votes de la majorité qualifiée de l'assemblée plénière du Congrès.

Source : Prensa Latina