La CELAC condamne l’assaut par l’Équateur de l’ambassade du Mexique à Quito

Edited by Reynaldo Henquen
2024-04-17 10:08:22

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La Havane, 17 avril, (RHC)- Des présidents de pays membres de la CELAC, la Communauté des États Latino-américains et Caribéens, ont condamné ce mardi le raid policier dans l’ambassade du Mexique à Quito et l’arrestation de l’ex-vice-président équatorien, Jorge Glas, qui bénéficiait du droit d’asile dans l’enceinte diplomatique.

Au cours d’un Sommet extraordinaire organisé à distance, ils ont jugé l’agression de l’Équateur, une violation de la souveraineté mexicaine qui a porté atteinte aux relations diplomatiques, à la condition d’asile et aux normes du droit international.

Le président mexicain, Andrés Manuel Lopez Obrador, a demandé à ses homologues de la région d’accompagner la plainte que le Mexique a déposée à l’encontre de l’Equateur devant la Cour Internationale de Justice pour les faits qui se sont soldés par l’arrestation de Jorge Glas. La demande a eu le soutien de plusieurs autres pays dont le Venezuela et la Bolivie.

Le recours du Mexique, a rappelé le président Lopez Obrador, vise à ce que l’Équateur soit suspendu de l’ONU jusqu’à ce qu’il demande des excuses publiques et à la mise en place d’une procédure pour que de tels faits ne se reproduisent pas dans l’avenir.

Le président du Venezuela, Nicolas Maduro, a qualifié l’assaut de l’ambassade mexicaine d’acte de barbarie.

Il a rappelé que les actions contre l’enceinte diplomatique du Mexique à Quito ont été réalisées sur ordre du président Daniel Noboa à qui il a reproché de ne pas prendre part au Sommet.

Le président Maduro a décidé, en solidarité avec le Mexique, de fermer toutes les représentations diplomatiques du Venezuela en Équateur.

Il a également exigé la restitution à Jorge Glas de son droit d’asile.

De son côté, le président colombien, Gustavo Petro, a fustigé le gouvernement équatorien : "L’Équateur et Israël se donnent la main dans la course à la barbarie", a-t-il souligné avant de proposer la signature d’un pacte de cohabitation dans la région.

Il a également demandé au gouvernement équatorien de penser à l’Amérique Latine indépendamment de ses idées politiques.

Par ailleurs, le président brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva, a plaidé pour la solution de la crise diplomatique par le biais des instances propres de la CELAC.

"Cela est essentiel pour que la CELAC reste le mécanisme d’intégration et de concertation par excellence dans notre région", a souligné le président Lula.

Le président bolivien, Luis Arce, a dénoncé une offense inacceptable pour le droit d’asile.

Il a d’autre part rappelé l’engagement pris par les pays membres de la CELAC dans la proclamation de la région comme zone de paix.

Le président cubain, Miguel Díaz-Canel a souligné que les actions ordonnées par le président Noboa contraignent la CELAC à défendre d’une manière ferme l’ordre juridique des pays pour garantir la cohabitation pacifique.

"Accepter ou se taire face à la conduite inacceptable de l’Équateur, créerait un précédent très grave et dangereux", a-t-il souligné.

La présidente du Honduras, Xiomara Castro, qui assure la présidence tournante de la CELAC, a souligné que le respect du droit international et de l’asile ne doit pas être contrevenu par aucun motif.

Le Premier ministre de Saint-Vincent-et-les-Grenadines, Ralph Gonsalves, a quant à lui appelé la communauté internationale à prendre des actions collectives pour garantir le retour à la normale et la protection de Jorge Glas par le Mexique.

La CELAC a par ailleurs proposé la mise en place d’une commission spéciale chargée de vérifier si l’ex-vice-président équatorien reçoit une attention médicale adéquate.

Au terme du Sommet extraordinaire de la CELAC, la présidente temporaire du bloc a précisé que l’état de santé de Jorge Glas est préoccupant après son transfert dans une prison de haute sécurité de Guayaquil.

 

Sources : Plusieurs

 



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