La Havane, 14 août, (RHC)- Le président équatorien, Daniel Noboa, l’homme qui a promis lors de sa campagne électorale un gouvernement engagé dans la "transparence et la responsabilité", vient de donner un ordre controversé à son cabinet : ne pas se présenter devant l'Assemblée nationale du pays.

"Nous avons déjà décidé que les fonctionnaires ne devaient pas y aller, a déclaré le vice-ministre de l’Intérieur, Esteban Torres lors d'une interview mardi.

La décision du président éveillé de vives critiques de la part d’élus notamment de l’opposition.

Pour Jaime Guevara, député indépendant, les déclarations de M. Torres sont dues à des questions électorales. "S'ils font leur travail, ils n'ont rien à craindre", a-t-il déclaré.

Pour sa part, le législateur Otto Vera, du parti social-chrétien, estime que la décision du gouvernement d'empêcher les ministres de se présenter devant l'Assemblée Nationale marque une rupture. "C'est un très mauvais message pour la démocratie", a-t-il ajouté.

Par ailleurs, Leonardo Berrezueta, élu du mouvement la Révolution citoyenne (RC), a souligné que l'obligation constitutionnelle du corps législatif est de demander des informations aux ministres.

De son côté, Jorge Peñafiel, du groupe Construye, a souligné qu’en tant que des fonctionnaires de l'État les ministres devaient rendre des comptes au pays.

Source : Prensa Latina