La Havane, 7 septembre, (RHC)-  Le président mexicain Andrés Manuel Lopez Obrador a critiqué vendredi la présidente de la Cour suprême de justice de la nation (SCJN), Norma Piña. Cette dernière a annoncé qu'elle analyserait les pouvoirs de cet organe pour suspendre la réforme judiciaire impulsée par le gouvernement.

"Ce serait une aberration et, bien sûr, une violation flagrante de la Constitution que d'interrompre le processus d'analyse, de discussion et, le cas échéant, d'approbation de la réforme constitutionnelle consacrée au pouvoir judiciaire", a averti le président lors d'une conférence de presse au milieu de l'intense débat qui entoure le dernier grand projet législatif de son gouvernement.

"Ce serait arbitraire, cela affecterait la vie publique, ce qui devrait être un authentique État de droit, ce serait comme opter pour la loi de la jungle, cela montrerait qu'ils ne se soucient pas de la démocratie ou de la justice, qu'ils ne pensent qu'à leurs intérêts, à leurs privilèges et qu'ils sont ouvertement en faveur de la corruption", a-t-il ajouté.

Le président Lopez Obrador a rappelé que le pouvoir judiciaire n'a aucun pouvoir dans un processus initié par l'exécutif lorsqu'il a présenté la proposition de réforme, et poursuivi par le pouvoir législatif.

La réforme judiciaire a été adoptée mercredi par la majorité écrasante des élus à la Chambre des députés, dans un climat d'extrême tension, marqué par des manifestations de rue, une grève sans précédent des juges, des magistrats et des membres de la Cour suprême de justice, et l'intervention de deux juges qui ont ordonné, en vain, la suspension du débat.

 

Source : RT

}