La Havane, 21 septembre, (RHC)- La condamnation par le Pape François de la répression policière des retraités et des membres des organisations syndicales et sociales en Argentine a fait la une des principaux médias du pays ce vendredi.

La chaîne de télévision C5N, le quotidien Página 12, El Destape, Clarín, La Nación et plusieurs stations de radio ont reproduit les paroles prononcées par le souverain pontife lors d'une rencontre au Vatican avec des représentants de mouvements sociaux de différents pays, un événement dont le slogan était Planter un drapeau face à la déshumanisation.

Le silence face à l'injustice ouvre la voie à la division sociale, qui engendre la violence verbale, suivie de la violence physique, qui conduit à la guerre de tous contre tous. C'est là que se trouve la queue du diable. J'ai vu une vidéo d'une répression il y a une semaine. Des travailleurs, des gens qui demandaient leurs droits dans la rue et la police les repoussait avec ce qui est la chose la plus chère qui soit, ce spray au poivre de première qualité, a souligné le Pape.

Ils n'avaient pas le droit de réclamer leurs droits parce qu'ils étaient "indisciplinés", "communistes" (...) et le gouvernement a mis le pied à l'étrier : au lieu de payer pour la justice sociale, il a payé pour le spray au poivre. Cela leur convenait. Gardez cela à l'esprit, a-t-il ajouté.

Le 11 de ce mois, la police argentine a utilisé des gaz, des matraques, des balles en caoutchouc et des canons à eau pour attaquer les citoyens qui ont rejeté la décision de la Chambre des députés de soutenir le veto du président Javier Milei à une loi sur la mobilité des pensions de retraite.

L'incident a suscité une grande indignation et a été remis en question par des politiciens et de vastes secteurs de la société.

Dans son discours, l'évêque de Rome a affirmé que "tant que l'on ne résoudra pas radicalement les problèmes des pauvres, en renonçant à l'autonomie absolue des marchés, à la spéculation financière, et en s'attaquant aux causes structurelles de l'inégalité, les problèmes du monde ne seront pas résolus". (Source : Prensa Latina)