Santiago de Cuba, 3 décembre, (RHC).- Le président Raul Castro a prononcé le discours de clôture de l'hommage posthume rendu à Fidel Castro à Santiago de Cuba où ses cendres étaient arrivées aujourd'hui matin. La cérémonie d'inhumation aura lieu demain au cimetière Santa Ifigenia. Ce sera une cérémonie intime.

Dans son intervention, le président cubain a signalé:

« Dès qu'on appris, tard dans la nuit du 25 novembre, la nouvelle du décès du leader historique de la Révolution Cubaine, la douleur et la tristesse se sont emparées du peuple qui, profondément ému pour sa perte physique irréparable, a fait preuve de fermeté, de conviction patriotique, de discipline et de maturité en participant massivement aux activités d'hommage organisées et en faisant sien le serment de fidélité au Concept de Révolution, exposé par Fidel le Premier Mai 2000. Les 28 et 29 novembre, des millions de compatriotes ont apposé leurs signatures pour appuyer la Révolution ».

« Au milieu de la douleur de ces journées, nous nous sommes sentis fiers, une fois de plus, de la réaction impressionnante des enfants et des jeunes cubains qui réaffirment leur disposition d'être des fidèles continuateurs des idéaux du leader de la Révolution.

"Au nom de notre peuple, du Parti, de l'État, du gouvernement et des proches je réitère le remerciement le plus profond pour les innombrables témoignages d'affection et de respect pour Fidel qui continuent à parvenir depuis tous les coins de la planète »

"Fidèle à l'éthique de José Martí qui a dit que « toute la gloire du monde tient dans une graine de maïs », le leader de la Révolution rejetait toute manifestation de culte de la personnalité et il a été conséquent avec cette position jusqu'aux dernières heures de sa vie en insistant sur le fait, qu'une fois décédé, son nom et sa figure ne soient jamais utilisés pour baptiser des institutions, des places, des avenues, des rues ou d'autres sites publics et que des monuments, des bustes, des statues et d'autres formes similaires d'hommage ne soient jamais érigés à sa mémoire »

« Conformément à la volonté du camarade Fidel, nous présenterons, au cours de la prochaine période de sessions de l'Assemblée Nationale du Pouvoir Populaire, les propositions législatives requises pour que sa volonté soit respectée »

« C'est avec raison que le cher ami, Abdelaziz Bouteflika, président de l'Algérie, a signalé que Fidel avait la capacité extraordinaire de voyager au futur, d'en retourner et de l'expliquer. Le 26 juillet 1989, dans la ville de Camaguey, le Commandant en Chef a prédit, avec deux ans et demi d'avance, la disparition de l'Union Soviétique et du camp socialiste et il a dit au monde que si cela arrivait, Cuba continuerait à défendre les bannières du socialisme ».

« L'autorité de Fidel et sa relation très étroite avec le peuple ont été déterminantes pour la résistance héroïque du pays durant les années dramatiques de la période spéciale quand le PIB a chuté de 34,8% et l'alimentation des Cubains s'est détériorée sensiblement. Nous avons enduré des coupures de courant de 16 à 20 heures par jour et une partie considérable de l'industrie et des transports en commun se sont paralysés. Malgré cela, l'on a réussi à préserver la santé publique et l'éducation de toute notre population »

«À l'époque, peu de gens dans le monde pariaient sur notre capacité de résister et de vaincre face à l'adversité et au siège renforcé par l'ennemi. Cependant, notre peuple, sous la direction de Fidel, a donné une leçon inoubliable de fermeté et de loyauté aux principes de la Révolution ».

« En évoquant ces moments difficiles, je crois qu'il est juste et pertinent de reprendre ce que j'ai dit de Fidel le 26 juillet 1994, l'une des années les plus difficiles, à l'Île de la Jeunesse, cela fait plus de 22 ans, je cite : ... »le plus clairvoyant fils de Cuba de ce siècle, celui qui nous a démontré que l'on pouvait essayer de s'emparer de la Caserne Moncada, que l'on pouvait transformer ce revers-là en victoire, ce que nous avons réussi à faire 5 ans, 5 mois et 5 jours après, le glorieux Premier Janvier 1959, ceci ajouté aux propos textuels que j'ai tenus alors »

« L'enseignement permanent de Fidel est que , oui, l'on peut vaincre, que l'homme est à même de s'imposer aux conditions les plus dures si la volonté de vaincre ne faiblit pas, s'il fait une évaluation correcte de chaque situation et s'il ne renonce pas à ses principes justes et nobles » Fin de citation.

«Celui-ci est le Fidel invaincu qui nous convoque avec son exemple et avec la preuve du fait que oui, l'on a pu vaincre, que l'on peut vaincre et qu'on pourra le faire. Je répète qu'il a démontré que l'on a pu, que l'on peut et que l'on pourra surmonter n'importe quel obstacle, menace ou turbulence dans notre ferme décision de construire le socialisme à Cuba ou , ce qui revient au même, garantir l'indépendance et la souveraineté de la Patrie! »

« Devant les restes de Fidel sur la Place de la Révolution Général Antonio Maceo Grajales, dans la ville héroïque de Santiago de Cuba, Jurons défendre la patrie et le socialisme ! Et réaffirmons ensemble ce qu'a dit le Titan de Bronze : Celui qui essaiera de s'emparer de Cuba, recueillera la poussière de son sol inondé de sang, s'il ne périt pas dans la lutte!