La Havane, 17 mars, (RHC).- L’Institut National des Ressources Hydrauliques a analysé ce jeudi le plan de mesures prévues pour économiser l’eau. La situation de cette ressource risque de s'aggraver dans les prochains jours.

La presque totalité du territoire national accuse actuellement une sécheresse prolongée. Ramiro Valdés, vice-président du Conseil d’État et du Conseil des ministres, a présidé le débat.

L’analyse a été centrée sur les fuites d’eau auxquelles il faut s’attaquer d’urgence.

Ines Maria Chapman, présidente de l’INRH posait ainsi la question.

«Comment donc devons-nous aborder la question des entretiens des conduites pour éliminer au plus vite et avec qualité, les fuites d’eaux?»

Ines Maria Chapman a appelé les instances à la base à répertorier les problèmes sans consulter les instances supérieures.

Aujourd’hui, les retenues d’eaux sont à 41% seulement de leur capacité en moyenne.

José Antonio Hernandez, directeur national de l’usage rationnel de l’eau, expliquait dans des déclarations à la télévision nationale les affectations à la population et les mesures prises à son égard.

«Il y a plus de 800 000 habitants qui en ce moment souffrent de manque d’eau or, sans les mesures préventives et dans bien de cas les mesures que nous avons dû prendre d’urgence, les affectations seraient plus graves.»

Des milliers de personnes se voient ravitailler en eau par des camions citerne.

L'année dernière, les mesures prises ont permis de réduire les pertes d'eau de 100 mille mètres cubes mais la sécheresse oblige à poursuivre ce travail.

Ramiro Valdés rappelait à ce sujet le mot clé de la question : l’économie des ressources évoquée par le président cubain, Raul Castro.

«Comme l’a dit Raul la meilleure réserve dont nous disposons est l’économie. Et honnêtement, nous ne sommes pas économes. C’est une des questions sur lesquelles il faut travailler, surtout avec les gens, pour la solution des problèmes. Il ne faut pas attendre les pluies mais gérer mieux l'eau dont on dispose.»

Ramiro Valdés a signalé qu'il faudrait rendre plus efficaces les systèmes d'arrosage, préparer mieux le sol et améliorer les semences.

Il s'est prononcé pour la mise en marche de stations de désalinage d'eau de mer et pour la provocation de pluies.

Le gouvernement cubain a débloqué cette année plus de 400 millions de pesos pour atténuer les effets de la sécheresse et pour améliorer l’infrastructure hydraulique.