Au cours d'une conférence de presse, ici, à La Havane, Ana Lopez, directrice du marketing de Habanos SA, une compagnie mixte cubano-espagnole (Altadis) qui célèbre cette année ses vingt ans, a relevé que cette hausse «démontre la solidité et la tendance positive du commerce du cigare dans le monde, en dépit des mesures restrictives sur la consommation de tabac»,
«Tout ceci nous amène à penser que le cigare cubain est en bonne santé», a estimé pour sa part le vice-président du développement du groupe, Javier Terres Ercilla.
« Et si l’Europe reste le premier marché du havane, la plus forte progression est enregistrée en Chine », a-t-il ajouté. Les principaux marchés du havane «entièrement fait main» sont l’Espagne, la France, la Chine, l’Allemagne, la Suisse, Cuba, le Liban et les Emirats arabes unis.
Le plus gros marché du cigare, les Etats-Unis, est interdit au groupe cubain en raison du blocus économique imposé à Cuba par Washington depuis plus d’un demi-siècle.
«L’environnement est défavorable, non seulement à cause de la crise, mais aussi des campagnes anti-tabac», a expliqué le vice-président commercial de Habanos SA, Jorge Luis Fernandez Maique, en soulignant que le groupe était «respectueux» des lois anti-tabac.
Un salon commercial, des conférences, des visites à des fabriques de cigares et à des plantations de tabac figurent, comme chaque année, au programme du Festival du cigare de La Havane.
Comme à son habitude, le Festival sera clos vendredi par un grand dîner de gala à l’issue duquel sont mis aux enchères une dizaines d’humidificateurs de luxe. Les produits de cette vente (1,1 million de dollars en 2013) sont versés aux services de santé cubains.
Le cigare est un des principaux produits d’exportation de Cuba, derrière le nickel et les produits biopharmaceutiques.
