La Havane, 7 mars, (RHC)- Le ministre cubain des affaires étrangères, Bruno Rodríguez a confirmé l'acceptation officielle par Cuba de la proposition de l'Union Européenne de reprendre avec Cuba le dialogue politique et de coopération fondé sur l'égalité et le respect mutuel.
Au cours d'une conférence de presse qu'il a donnée à La Havane, Bruno Rodríguez a relevé que le premier pas du processus de dialogue a consisté à faire part de cette décision à l'Ambassadeur de l'Union Européenne à La Havane, Herman Portocarero.
« Cuba accueille avec satisfaction la proposition du 10 février de la Haute Représentante de l'Union Européenne pour les Affaires Étrangères et la Politique de Sécurité et vice-présidente de la Commission Européenne, Catherine Ashton, qui signifie la fin des politiques unilatérales de l'Union Européenne sur Cuba et qu'elle accepte le début de négociations à ce sujet » -a-t-il relevé-.
Tant que dureront les prises de contact qui, comme l'a indiqué notre ministre des affaires étrangères seront établis par la voie diplomatique pour déterminer les modalités et les dates de ce processus, qui sera sûrement long, la dite position commune de l'UE à l'égard de Cuba impulsée en 1996 par le président du gouvernement espagnol de l'époque José María Aznar, restera en vigueur.
Bruno Rodríguez a rappelé que durant les 26 ans d'éloignement, 14 pays européens ont maintenu des contacts bilatéraux de coopération.
Le ministre cubain des affaires étrangères a réaffirmé la disposition de Cuba de discuter, sur la base de l'égalité souveraine et du respect mutuel, de n'importe quel thème, y compris celui des Droits de l'Homme sur lequel elle a beaucoup de soucis au sujet de ce qui se passe dans divers pays européens.
Le ministre cubain des affaires étrangères a exprimé la solidarité de Cuba avec le Venezuela et avec l'Ukraine. Il
a signalé qu'il n'est pas au courant de la tenue de négociations sur l'éventuelle installation de bases militaires russes en territoire cubain et que Cuba n'envisage pas de rompre ses relations avec le Panama pour se joindre ainsi à la décision prise en ce sens par le gouvernement du Venezuela.
Au sujet de la possibilité d'un renversement du président vénézuélien, Nicolas Maduro il a précisé : Si n'importe quel naïf pouvait avoir des doutes sur la décision du peuple vénézuélien de défendre le gouvernement légitime, ces doutes devraient s'être dissipés » après avoir vu les manifestations de soutien au gouvernement qui ont eu lieu mercredi à Caracas.
Notre ministre des affaires étrangères a rappelé et critiqué la non-publication d'une circulaire du département d'État des États-Unis de 2010 qui ébauche le plan pour déstabiliser des gouvernements, qui serait appliqué au Venezuela et que les États-Unis ont essayé d'appliquer à Cuba.