La Havane, 15 novembre (RHC)- Des spécialistes et des travailleurs de la santé qui sont rentrés du Brésil ont exprimé à La Havane leur soutien à la décision du gouvernement cubain sur le retour des médecins cubains qui travaillent dans ce pays sud-américain suite aux déclarations péjoratives et menaçantes du président élu Jair Bolsonaro.
Au cours de l'accueil de ce groupe de coopérants cubains, à l'aéroport international José Martí de La Havane, la docteure Regla Angulo, vice-ministre de la santé publique de notre pays a signalé :
« Je vous souhaite la bienvenue à Cuba, un bastion de la dignité et du courage de tous les médecins et professionnels internationalistes qui se sont acquittés de missions au Brésil comme vous l'avez fait maintenant. Pour nous c'est un moment spécial car vous êtes les premiers 196 coopérants qui arrivent à la patrie en provenance du Brésil où vous avez accompli la tâche que vous avait assignée notre gouvernement, notre ministère de la santé publique, après la déclaration rendue publique par le Ministère de la Santé Publique de ne plus continuer à travailler dans le cadre du Programme « Plus de médecins » du Brésil à cause des déclarations menaçanates et péjoratives faites par le président élu de ce pays Jair Bolsonaro. Je suis sûre du fait qu'avec l'énergie avec laquelle vous êtes arrivés à la Patrie, avec toutes les exclamations que vous avez faites, vous tous, vous avez ratifié la décision qu'a prise le ministère de la santé publique de notre pays de ne plus continuer à participer au programme « Plus de Médecins ».
Pour sa part, le professeur Livan Cals, qui vient de rentrer du Brésil a signalé :
« Aujourd'hui les réseaux sociaux au Brésil sont vraiment inquiets avec cette situation. Dans le district auquel j'avais été affecté il y a 30 équipes d'attention primaire de santé. 21 des médecins qui en font partie sont cubains. Sur ces 30 équipes il y en a 9 qui manquent de médecin car la présence des médecins brésiliens est instable. C'est triste. Je crois que le peuple brésilien va condamner les déclarations faites par le président élu Jair Bolsonaro contre les médecins cubains ».
Par ailleurs, au Brésil, la présidente du Parti des Travailleurs, Gleisi Hoffmann, a dénoncé le fait qu'à cause des menaces faites par Bolsonaro, le Brésil perd l'accès à la médecine cubaine, reconnue par l'Organisation Panaméricaine de la Santé.