Le Congrès de l'UNEAC se prononce pour une meilleure vie spirituelle

Edited by Michele Claverie
2014-04-12 12:45:00

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La Havane, 12 avril (RHC)- L'écrivain cubain Abel Prieto, ex ministre de la culture et assesseur du Président de la République, Raúl Castro, invité au Congrès de l'UNEAC, l'Union des Écrivains et des Artistes de Cuba qui s'est ouvert ce vendredi au Palais des Congrès de La Havane, a déploré le recul qui s'opère dans notre pays en ce qui concerne le goût pour la bonne littérature ou pour le cinéma décolonisé.

Abel Prieto a déclaré à des journalistes accrédités à la rencontre que l'on consomme actuellement beaucoup de produits audiovisuels de mauvaise qualité, amusants et bien faits, mais qui ne sont pas une expérience de culture authentique.

« Ce serait une folie que de refuser ces produits, mais il faut éduquer le spectateur afin qu'il sache distinguer l'art véritable, comme nous avions jadis des lecteurs critiques et des spectateurs décolonisés » -a-t-il signalé.

Dans une autre partie de son intervention Abel Prieto a relevé :

“La Révolution a démocratisé d'une façon exceptionnelle l'accès du peuple cubain à la culture. Lors du triomphe de la Révolution, il y avait un taux élevé d'analphabétisme. C'est alors qu'a été créée l'Imprimerie Nationale. Des lecteurs massifs naissaient pour les écrivains cubains. C'est alors que le grand écrivain cubain Alejo Carpentier a dit «  c'est fini, pour les écrivains cubains, les temps de la solitude et les temps de la solidarité ont commencé .

C'est-a-dire, la Révolution Cubaine a créé un lecteur massif et aussi un spectateur massif pour le grand cinéma. L'épistolaire d'Alfredo Guevara nous montre que par la fondation de l'ICAIC, l'Institut Cubain de l'Art et de l'Industrie Cinématographique l'on a essayé que le cinéma national naisse sous le signe de l'avant-garde et, en même temps l'on a essayé de former un goût pour le cinéma de qualité, non pas pour le cinéma d'Hollywood, mais pour un cinéma expérimental, pour le grand cinéma européen, italien et même pour le cinéma expérimental latino-américain naissant car il y avait aussi dans notre région un cinéma commercial. Mais l'on a essayé par tous les moyens de former un spectateur pour un cinéma qui exigeait de lui un niveau intellectuel élevé. Cela est arrivé aussi avec les arts visuels, la danse, le ballet classique, quelque chose qui était avant, destiné à une élite ».

Abel Prieto a ajouté que la conjoncture actuelle est propice pour le dialogue avec l'avant-garde intellectuelle et artistique dont les réflexions engagées peuvent aider à faire marche arrière à ce processus avec le bon goût.

Au sujet du processus d'actualisation que vit Cuba, Il a lancé une mise en garde contre les visions économicistes car il existe un côté spirituel que l'on ne peut pas négliger.

Il a mis en cause le fait que le ballet et le théâtre puissent fonctionner comme un système d'entreprises à la différence d'autres secteurs culturels sans faire des concessions en ce qui concerne le bon goût et les principes éthiques.



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