La Havane 6 janvier (RHC)- Le ministre cubain des Affaires étrangères, Bruno Rodríguez, a réaffirmé le rejet des prétentions du secrétaire d’état nord-américain, Mike Pompeo, d’inclure Cuba dans la liste de pays qui promeuvent le terrorisme.
Sur son compte Twiter, le chef de la diplomatie cubaine a écrit que si la campagne personnelle de Pompeo s’impose par caprice, cela confirmerait qu’aux États-Unis la loyauté corrompue à des intérêts minoritaires est plus forte que l’engagement envers la lutte contre ce fléau international.
La sous-directrice de l’Amérique du Nord au Ministère cubain des Affaires étrangères, Johana Tablada, a signalé pour sa part sur son compte twiter que si la décision d’inclure Cuba dans la liste à laquelle elle n’appartient pas est prise ce sera au détriment de la grande majorité des Cubains et des Nord-américains, des intérêts nationaux de nos deux pays et de la lutte internationale contre le terrorisme.
Selon le quotidien The New York Times, le secrétaire d’état nord-américain évalue un plan pour inclure Cuba dans la liste unilatérale de nations qui, selon Washington, promeuvent le terrorisme.
C’est une mesure ayant pour but de compliquer tout effort du président élu, Joe Biden, de reprendre le processus de dégel entamé par le président Barack Obama dans les relations avec La Havane, a ajouté la publication.
Pour le site « theamericanconservative.com”, l’inclusion de Cuba dans cette liste serait, si elle est prise, une décision stupide, mesquine et nuisible.
Pompeo dispose de trois semaines pour décider sur la mesure qui cherche à contenter l’extrême droite de Miami où agissent en toute impunité des groupes terroristes ce qui limiterait les possibilités de Biden d’annuler des décisions de l’actuel président, Donald Trump, en matière de politique extérieure, ajoutent des sources officielles.
Le qualificatif de « promoteur du terrorisme a été imposé à Cuba pour la première fois en 1982 sous l’administration de Ronald Reagan mais il a été éliminé en 2015 au milieu du processus de normalisation des relations entamé à la fin-2014 par les présidents de l’époque Raúl Castro et Barack Obama.
Le gouvernement de l’île a dénoncé à maintes reprises la longue liste d’actions violentes commises ou fomentées par les États-Unis contre son territoire et qui ont fait plus de 3 mille morts.
Après son arrivée à la Maison-Blanche en 2017, Trump a appliqué plus d’une centaine de nouvelles mesures punitives contre Cuba