Photo: Estudios Revolución
La Havane, 17 février (RHC) La poursuite des études menées à Cuba sur les facteurs de risque génétiques associés à la gravité clinique du Covid-19 confirme aujourd'hui la valeur du suivi médical des personnes convalescentes de la maladie.
Au cours de la réunion hebdomadaire du président Miguel Díaz-Canel avec les scientifiques et les experts impliqués dans la lutte contre la pandémie, on a appris que les altérations des paramètres hématologiques observées après deux ou trois mois indiquent la nécessité d'accompagner pendant des périodes prolongées ceux qui ont souffert des formes graves de la maladie.
Par ailleurs, les recherches menées par le Centre national de génétique médicale indiquent que la persistance des symptômes pendant la convalescence ne dépend pas de la gravité de la maladie.
Sur ce point, la directrice du CNGM, Beatriz Marcheco, a déclaré que les convalescents nécessitent une évaluation personnalisée minutieuse dans le cadre des soins primaires.
Elle a également abordé d'autres aspects fournis par la recherche qui devraient être pris en compte dans les stratégies de prévention et d'organisation de la lutte contre le Covid-19, tels que le vieillissement de la population, les niveaux d'immunité de certains groupes et les symptômes.
Dans ce sens, elle a commenté que l'étude a révélé que près de la moitié des enfants infectés n'ont pas d'anticorps contre le SARS-CoV-2, qui cause la maladie, «ce qui signifie un risque potentiel de réinfection».
C'est également le cas des personnes atteintes de formes asymptomatiques et légères, qui présentaient de faibles quantités de ces défenseurs naturels de l'organisme.
Les personnes de moins de 18 ans sont les premières à ne présenter aucun symptôme, a ajouté Beatriz Marcheco, ce qui explique pourquoi elles sont considérées comme des vecteurs silencieux de la maladie.
Parmi les éléments encourageants, on peut citer l'absence de preuves de la transmission verticale de Covid-19 de la mère à l'enfant, ou le fait que le Covid-19 et sa gestion thérapeutique génèrent des substances qui provoquent des malformations chez les fœtus.
La recherche, qui a touché près de 1 200 patients de différentes régions du pays, a confirmé que l'augmentation de l'âge et la présence du groupe sanguin A sont des facteurs de risque élevé pour le développement de formes graves.
De même, le diabète et le cancer augmentent la possibilité de décès.
Lors de la réunion, le doyen de la faculté de mathématiques et d'informatique de l'université de La Havane, Raul Guinovart, a attiré l'attention sur les prévisions pour les jours à venir, lorsque les cas confirmés de Covid-19 et les patients guéris augmenteront, mais à une moindre échelle que les nouveaux patients.
Malgré cela, il a insisté sur le fait qu'il s'agit d'une tendance réversible, si les mesures approuvées sont strictement appliquées.
