L'Union des Écrivains et Artistes de Cuba a son siège à La Havane.

La Havane, 18 février (RHC) - Les intellectuels cubains ont rejeté ce mercredi le contenu d'une chanson publiée sur les réseaux sociaux, qu'ils ont qualifiée d'antipatriotique et d'annexionniste.

Le président de l'institution culturelle Casa de las Americas, Abel Prieto, a déclaré sur Twitter qu'il s'agit d'un «pamphlet musical» qui cherche à supplanter les États-Unis sur l'attachant «La Patrie ou la mort» des Cubains.

S'il y a un pays dans ce monde qui peut parler avec fierté de la défense de la vie, c'est bien Cuba, a-t-il ajouté, et il a accompagné le texte des étiquettes  #CubaViva et #CubaSalvaVidas.

«Rien de plus triste qu'un chœur d'annexionnistes attaquant leur terre», a-t-il conclu.

A son tour, le vice-président de l'UNEAC, l’Union Nationale des Écrivains et Artistes de Cuba, Pedro de la Hoz, a déclaré en exclusivité à Prensa Latina que la chanson Patria y vida, (la Patrie et la vie» enregistrée à Miami (États-Unis) par plusieurs artistes cubains, va à l'encontre des deux choses, car il s'agit d'une chanson faite à partir d'intérêts très étrangers.

Il est inhabituel qu'une chanson de ce type soit produite depuis le centre même de l'industrie anticubaine, a ajouté le journaliste, qui a estimé que les participants ont enfreint les principes éthiques «en ajoutant un criminel à l'interprétation».

Le rappeur Yotuel Romero, le chanteur et compositeur Descemer Bueno, et le groupe Gente de Zona se sont joints à Maykel Osorbo pour lancer la chanson, mais ce dernier est l'une des figures désignées pour avoir incité à la violence dans ce pays des Caraïbes.

C’est également l'un des protagonistes des récentes provocations devant le ministère de la Culture et le Capitole national, dénoncées par les médias locaux.

«Un criminel qui appelle au «feu, feu contre Cuba», ou au «blocus, blocus contre Cuba», celui qui parle ainsi est contre la patrie, il ne peut pas en hisser les valeurs; au contraire, il est totalement antipatriotique», a souligné De la Hoz.

Il a ajouté que la chanson va à l'encontre d'une très longue tradition patriotique cubaine et a critiqué les «célébrités» qui en font la promotion, tout en rappelant les paroles du cinéaste cubain Julio García Espinosa, qui a déclaré que la célébrité et le talent ne vont pas toujours de pair.

«La chanson a un rythme accrocheur, avec une mélodie destinée à attirer l'attention du jeune public et de ceux qui l'ont suivi», a déclaré le vice-président de l'organisation des artistes, mais a ajouté qu'il est «condamné d'avance à être un phénomène de propagande éphémère et rien de plus».