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La Havane, 1er déc. (RHC) Cuba a condamné ce mercredi, au sein de la 143e assemblée de l'Union interparlementaire, les pratiques coloniales et interventionnistes qui menacent la démocratie dans les pays du tiers monde.

Dans son discours à la plénière de l'UIP, Yolanda Ferrer, présidente de la Commission des relations internationales du Parlement cubain, a fait remarquer que «la démocratie sera très fragile dans la majorité des nations du tiers monde tant qu’existeront les pratiques coloniales et interventionnistes».

Elle a désigné l'exclusion, la corruption, l'oubli des engagements électoraux et l'abus de pouvoir comme des fléaux qui réduisent la confiance des citoyens dans les systèmes politiques, dans lesquels, pourtant, «la démocratie, pratiquement absente dans la pratique, domine le discours».

En approfondissant le sujet, elle a fait valoir que ces limites se manifestent dans les effets de la pandémie, «car l'accès universel aux soins de santé est une chimère pour de larges secteurs de la population, ce qui n'est malheureusement pas la seule exclusion, mais l'une des nombreuses violations des droits de l'homme qui contribuent à discréditer la démocratie (...)».

Yolanda Ferrer a indiqué la nécessité d'éradiquer les hauts niveaux d'injustice sociale qui sont souvent ignorés et tolérés par le modèle actuel dans une grande partie du monde. «Il est également nécessaire d'assurer une plus grande présence des jeunes, des femmes et d'autres groupes sociaux sous-représentés dans les parlements», a-t-elle déclaré.

Elle en a profité pour rappeler que depuis près de trois décennies, l'Assemblée générale des Nations Unies adopte une résolution exigeant la fin du blocus économique, commercial et financier imposé par les États-Unis au peuple cubain.

«Ignorant ce mandat, les deux dernières administrations américaines l'ont intensifié avec 243 mesures, dont 60 appliquées pendant la pandémie», a souligné Yolanda Ferrer.

Dans cette optique, la député cubaine a souligné que la plus grande des Antilles a maîtrisé la pandémie, tandis que 56 brigades médicales cubaines ont apporté leur solidarité dans plus de 40 pays.

«À ce jour, 80,9 % des Cubains âgés de plus de deux ans ont été vaccinés avec trois doses de vaccins produits au niveau national, résultat du développement scientifique du pays », a-t-elle ajouté.

Yolanda Ferrer a également souligné que l'ingérence dans les affaires intérieures des États, les millions de dollars dépensés pour la subversion, la guerre politico-communicationnelle et la tentative d'imposer un changement de régime à des pays souverains n'ont rien à voir avec la démocratie dans les relations internationales.

«La construction d'un ordre international plus juste, inclusif, équitable et harmonieux, fondé sur le respect du droit international et des principes de la Charte des Nations Unies, y compris l'égalité souveraine des États, ne peut être reportée (...)», a-t-elle souligné.

Source: Prensa Latina