Vaccin cubain contre le cancer du poumon Cimavax-EGF, conçu par le Centre d’Immunologie Moléculaire (CIM).

La Havane, 20 juillet (RHC) Miguel Diaz-Canel, président de Cuba, a souligné les progrès réalisés par le vaccin cubain contre le cancer du poumon Cimavax-EGF, mis au point par le Centre d’immunologie moléculaire (CIM).

Sur son compte Twitter, le président a partagé un article du journal Granma, décrivant comment l’alliance entre l’institution cubaine et le Roswell Park Cancer Research Center aux États-Unis a favorisé le développement du médicament, malgré le blocus imposé au pays depuis plus de 60 ans.

Le texte, qui cite à son tour un reportage de la chaîne Russia Today, a décrit comment la création de l’Innovative Immunotherapy Alliance, la seule coentreprise entre les deux nations, s’est traduite par une collaboration bilatérale bénéfique.

Elle a facilité l’accès de Cuba à des équipements et des réactifs très difficiles à obtenir en raison des limites des mesures coercitives du blocus, tandis que les États-Unis peuvent accéder à un médicament avec d’excellents résultats et perspectives, a-t-il souligné.

A propos du médicament, le docteur Elia Neninger a affirmé qu’il avait deux grands avantages : peu d’effets indésirables et une solution au grave problème de santé que constitue le cancer du poumon.

De son côté, le directeur adjoint du CIM, Kalet León, a déclaré qu’avec le produit, les patients auxquelles il est administré se remettent d’une tumeur avancée et pourraient même avoir une perspective de survie dans des conditions normales à très court terme.

CIMAvax-EGF réalise deux études à l’Institut Roswell Park, comme il l’a révélé ces derniers mois.

Selon Mary Reid, directrice de la recherche collaborative et professeure associée en oncologie, ce centre scientifique est le seul endroit des États-Unis à utiliser ce vaccin à des fins de recherche.

Nous procédons, at-elle précisé- à un premier essai sur le cancer de poumon avancé, combiné avec les thérapies standard approuvées pour le traitement de cette maladie aux États-Unis.

Le second a une approche préventive, a-t-il déclaré, car il est utilisé chez les personnes à haut risque de la maladie et dans un autre groupe de patients guéris pour éviter une rechute.

À Cuba, le produit en est à une phase d’essai IV, a révélé la directrice des investigations cliniques du CIM, Tania Crombet.

Elle a ajouté que, sur le territoire des Antilles, il est déjà utilisé dans les soins de santé primaire et, elle indiqué que les données recueillies à ce jour confirment l’efficacité démontrée par les recherches précédentes.

Dans l’étude réalisée par Roswell Park, a-t-elle ajouté, le médicament cubain est utilisé en combinaison avec un médicament immunomodulateur, un monoclonal appelé Nivolumab, et cette combinaison s’est avérée sûre et a également augmenté l’immunogénicité, grâce à quoi un groupe de patients obtient une survie très longue.

Nous estimons que, ces derniers temps, plus de 10000 patients ont bénéficié de ce vaccin dans les soins de santé secondaires et tertiaires, a-t-elle déclaré. (Source : Prensa Latina)