Photo : Archives. Estudio Révolution.

La Havane, 28 juillet (RHC) Seule l’unité dans la diversité nous assurera la victoire, a déclaré le premier secrétaire du Comité central du Parti communiste de Cuba, PCC-, et président de la République, Miguel Diaz-Canel, dans un message envoyé au Forum international des partis marxistes, événement organisé par le Parti communiste chinois.

Dans son message, lu par Rosario Penton, rectrice de l’École Supérieure du PCC Ñico López, Diaz-Canel considère de plus en plus nécessaire et indispensable l’unité entre les partis marxistes, pour faire face aux grands défis qui les attendent.

Les secrétaires généraux des partis communistes chinois et vietnamiens, Xi Jinping, et Nguyen Phu Trong, ont également envoyé leurs messages à la rencontre virtuelle, à laquelle participent des représentants de 109 partis du monde entier, respectivement, selon une note publiée aujourd’hui par le PCC sur son site Internet officiel.

En raison de son importance, nous transmettons ci-dessous, dans son intégralité, le message du premier secrétaire du Comité Central du PCC (CC PCC) au Forum des Partis Marxistes du Monde.

Chers représentants des partis marxistes du monde,

J’apprécie l’invitation du Parti communiste chinois à cette importante rencontre pour échanger des  vues sur les avancées théoriques et les expériences pratiques dans le travail de chaque parti dans le mouvement vers un échelon supérieur de justice dans l’histoire de l’humanité.

Le marxisme qui, depuis sa naissance, a donné le fondement scientifique aux luttes de classe du prolétariat mondial naissant de chaque pays et de la classe ouvrière internationale, a démontré une puissante capacité explicative face aux transformations sociales constantes par sa capacité d’auto-développement et d’assimilation critique des savoirs accumulés à tout moment et d’élargir sans dogme sa perspective sur le sujet de la Révolution.

L’objectivité de ses postulats se révèle d’une manière particulière en temps de crise où manquent surtout les propositions d'issue de celle-ci.

En même temps, nous connaissons bien par l’histoire le prix des erreurs commises au nom de la tradition marxiste, les reculs et les déformations qui n’ont servi qu’à retarder le processus visant à atteindre nos objectifs.

À Cuba, le marxisme a fusionné avec ce qu'il y a de mieux dans la tradition nationale révolutionnaire, à caractère universel et ouvert, qui avait parmi ses plus hauts représentants José Marti et Fidel Castro Ruz, et dont les idées, en constante évolution, inspirent aujourd’hui les révolutionnaires cubains dans leur lutte pour atteindre des idéaux socialistes élevés et actualisés.

Être marxiste pour les Cubains signifie une attitude d’apprentissage permanent de la pratique pour intégrer le développement des sciences sociales, pour récupérer les processus historiques et les savoirs accumulés dans la société, de connaître leur situation actuelle et leurs choix d’avenir.

C’est participer à l’assimilation critique de tous les domaines de la connaissance structurés comme théories, professions, techniques et résultats de recherches appliquées à la réalité de Cuba et du monde.

Le 8e Congrès du PCC a approuvé les idées, les concepts et les directives qui guident le travail du Parti à ce stade, et a identifié les trois principales tâches qui sont devenues des stratégies pour le travail partisan, à savoir : la bataille économique, l’unité et la lutte pour la paix et la fermeté idéologique.

Dans ce dernier, une place importante a été réservée au travail politique idéologique, à l’enseignement, à la recherche et à la promotion du marxisme et du léninisme.

En application de ses accords, le 3e Plenum du Comité Central du PCC s’est tenu en décembre de l’année dernière et il a procédé à un examen critique et révolutionnaire de la actualisation nécessaire  du marxisme et du léninisme dans notre pays, traçant la voie de la continuité des transformations centrées sur trois processus socialisateurs de portée générale pour toute la société; l’enseignement, la recherche et la communication sociale.

Sous ce prisme novateur et la direction du Parti, on travaille dans divers domaines du système d’enseignement, qui a contribué à la formation d’un sujet critique et transformateur du socialisme prospère, durable et démocratique auquel nous aspirons.

Tout cet effort important se déroule dans le cadre du processus de mise à jour du modèle de développement socialiste dans notre pays, qui a placé, en conséquence avec son essence socialiste et participative, la science et l’innovation comme l’un des piliers du travail du parti et du gouvernement.

Nous sommes fermement convaincus que le socialisme est la seule voie vers le développement avec la justice sociale comme facteur créateur qui laisse loin derrière le capitalisme, son irrationalité insoutenable et les valeurs qui le guident.

D’autres pays ont emprunté cette voie avant Cuba et nous ont laissé des leçons positives et négatives, que nous n’ignorons pas, mais en les adaptant toujours à ce qui caractérise notre expérience concrète : histoire, traditions, identité et, bien sûr, le caractère et la proximité d’un adversaire aussi puissant que le gouvernement américain, toujours à l’affût.

Un adversaire qui n’accepte pas la décision légitime de la majorité de notre peuple, entérinée dans la Constitution de la République, de construire une Cuba indépendante, souveraine et socialiste.

Voilà ce que nous sommes, un pays qui a décidé, depuis janvier 1959, sous la direction du chef historique de la Révolution cubaine, le commandant en chef Fidel Castro Ruz, et les enseignements du général d’armée, Raúl Castro Ruz, de prouver qu’un modèle différent de société est possible, où l’homme, au lieu d’être un sujet prédateur, soit un élément de concorde, d’équilibre, de durabilité, de justice, d’équité et de solidarité.

Et cela implique une grande part de résistance et de créativité héroïque, face au blocus criminel que les administrations successives des États-Unis font subir à ce peuple héroïque depuis  plus de 60 ans, avec un renforcement brutal sous l’administration Trump avec l’adoption de 243 mesures, dont la plupart sont maintenues en vigueur par l’administration actuelle, y compris l’inclusion injuste de Cuba sur la liste des pays qui parrainent le terrorisme.

Le vieux et redouté "fantôme du communisme" a de nouveau parcouru le monde avec ses drapeaux d’espoir et cela a rendu plus agressives les campagnes contre tous ceux qui remettent en question le statu quo, en évitant par tous les moyens que le socialisme teste ses possibilités, potentialités et faisabilité.

Pour ce faire, ils utilisent les instruments pervers de la guerre non conventionnelle, les laboratoires d’intoxication médiatique, toute la campagne de désinformation, de mensonges, de deux poids, deux mesures et d’hypocrisie, à travers les réseaux sociaux, dans le but de diviser la société cubaine, mais de tels efforts échoueront encore et encore face à la ferme volonté d’unité et aux objectifs de son peuple.

La Chine est une référence politique et économique mondiale. Ses réalisations inspirent et stimulent d’autres pays du monde. Les contributions faites, du point de vue marxiste et léniniste, à la construction du socialisme avec des caractéristiques chinoises dans la nouvelle ère, en particulier les apports des idées du camarade Xi Jinping, secrétaire général du Parti communiste et président de la République populaire de Chine, constituent des expériences importantes pour les pays socialistes et pour les forces communistes et de gauche au niveau mondial.

La réalité du monde d’aujourd’hui nous confirme qu’il est de plus en plus nécessaire et urgent que les partis marxistes s’unissent pour relever les grands défis qui nous attendent. Seule l’unité dans la diversité nous assurera la victoire.

Vivent les idées émancipatrices du marxisme!

Jusqu’à la victoire toujours (Source : ACN).