Juan Antonio Quintanilla

Genève, 4 oct (RHC) L'ambassadeur de Cuba auprès des Nations Unies à Genève, Juan Antonio Quintanilla, a réitéré aujourd'hui l'engagement de son pays dans la lutte contre le racisme et il a dénoncé la présence structurelle de ce fléau dans les nations capitalistes développées.

S'exprimant lors d'un débat général sur la question, dans le cadre de la 51e session du Conseil des droits de l'homme de l'ONU, le représentant permanent a souligné que l'île approfondit son Programme national contre le racisme et la discrimination raciale, adopté en 2019.

Sa mise en œuvre a permis d'identifier les écarts d'inégalité et d'orienter le travail vers l'élimination des vestiges de la discrimination, a-t-il souligné.

Selon le diplomate, la société civile cubaine a joué un rôle fondamental dans ce processus, notamment au niveau communautaire, par le dialogue et l'échange de vues avec les organisations et les citoyens.

"À Cuba, l'appel à la haine, la xénophobie, l'intolérance et les idées suprématistes fondées sur l'origine nationale, religieuse ou ethnique sont étrangers à la vie politique, sociale et économique du pays", a affirmé Quintanilla lors du forum.

Il a également souligné que la nation antillaise a étendu son engagement en faveur de l'éradication du racisme au-delà de ses frontières, une position matérialisée par son soutien aux luttes de libération et anti-apartheid en Afrique au cours du siècle dernier et son accompagnement actuel des efforts d'autres gouvernements en faveur de la santé inclusive.

Nous ne nous arrêterons pas dans notre quête d'une justice sociale totale. Les peuples du monde pourront toujours compter sur la contribution de Cuba pour concrétiser les engagements que nous avons pris à Durban, a-t-il déclaré.

Se référant à la Déclaration et au Programme d'action de Durban, il regrette que plus de 20 ans après, les objectifs fixés dans ces documents pour la lutte contre toutes les formes de racisme, de discrimination raciale, de xénophobie et d'intolérance qui y est associée n'aient toujours pas été atteints.

Au contraire, les inégalités structurelles qui favorisent la discrimination, l'intolérance et l'exclusion des personnes d'ascendance africaine et d'autres groupes ethniques ont été exacerbées, a-t-il dénoncé devant le Conseil des droits de l'homme.

Quintanilla s’est dit profondément préoccupé par la persistance du racisme structurel dans les pays capitalistes développés, ainsi que par les tentatives d'éluder leur dette historique envers les peuples victimes de l'esclavage.

"Il est regrettable que dans certains des pays qui s'autoproclament leaders en matière de droits de l'homme, les gens soient plus susceptibles d'être détenus ou tués de manière extrajudiciaire par les forces de l'ordre, simplement en raison de la couleur de leur peau", a-t-il critiqué. (Source : PL)