La Havane, 11 déc. (RHC) Le vice-premier ministre et ministre de l'économie et de la planification de Cuba, Alejandro Gil, a affirmé ce dimanche qu'aucune des mesures économiques prises sur l'île n'a été paralysée, bien que les résultats soient encore loin de ce qui était souhaité.

S'exprimant devant la Commission des affaires économiques de l'Assemblée nationale du pouvoir populaire (parlement), où le président Miguel Díaz-Canel était présent, le ministre a confirmé que, malgré cela, le pays ne recule pas et que des solutions aux problèmes sont recherchées dans un contexte international défavorable.

Il a souligné que les prévisions préliminaires prévoient que l'année 2022 se terminera avec une croissance du produit intérieur brut (PIB) de 2,0 %, contre 4,0 % prévus en début d'année.

Il a affirmé que durant cette période, l'exportation de marchandises a réussi à se rétablir, car en termes numériques, la nation caribéenne a exporté huit mille 717 millions de dollars, un chiffre supérieur à celui atteint en 2021, mais inférieur à 2019, qui est la période avec laquelle il faut comparer pour parler d'une véritable reprise.

Toutefois, a ajouté M. Gil, dans le cas des services, les résultats sont encore inférieurs aux prévisions, un aspect dans lequel le tourisme et les télécommunications ont un impact négatif.

Le pays fait état de l'arrivée de 1,7 million de visiteurs étrangers jusqu'en octobre, ce qui est affecté par divers facteurs, tels que la crise économique mondiale et la guerre en Ukraine.

Cette performance économique a pour principal effet le manque de ressources financières, qui sont nécessaires dans d'autres secteurs pour revitaliser l'industrie, développer le marché des changes et investir dans l'agriculture, entre autres.

Ce soutien monétaire doit provenir des exportations, qui sont la seule source de revenus réels, a souligné le vice-premier ministre.

Il a fait allusion à la lenteur de la reprise de la production nationale, où presque aucun secteur agricole ne remplit le plan, bien qu'ils soient en croissance par rapport à l'année précédente.

À cet égard, il a noté que le pays n'a pu allouer que 10 % des engrais nécessaires, une question pour laquelle des alternatives sont nécessaires au sein de l'industrie nationale.

Néanmoins, Gil a assuré que les mesures pour la production alimentaire progressent.

Une autre des actions mises en œuvre cette année, la réactivation du marché des changes, a permis de lever 16,7 millions de dollars en quatre mois, ce qui est encore insuffisant, selon le ministre de l'Économie, mais qui a permis aux acteurs économiques d'intégrer progressivement ce dispositif dans l'économie, afin que ce financement soit réinséré dans la production et génère une offre en pesos cubains.

Il a également souligné qu'il y a plus de 60 investisseurs étrangers intéressés à participer au commerce de détail et de gros, dont certains devraient se concrétiser l'année prochaine, avec un impact conséquent sur l'augmentation de l'offre, ainsi que sur l'expansion et la consolidation des marchés d'approvisionnement.

Source Prensa Latina